Politique, Bénin – Suite à la validation du budget en Conseil des ministres pour l’audit du fichier électoral et à sa demande, le président de la République SEM Patrice Talon a rencontré, le lundi 24 février 2025, les membres du comité chargé de cette mission.
Cette rencontre lui a permis de réaffirmer son soutien sans ambiguïté à l’audit et de clarifier ses objectifs, notamment en insistant sur son caractère indépendant et sa vocation au service de la transparence, bien loin de tout enjeu politique.
Un audit pour tous, pas seulement pour l’opposition
Lors de son intervention, le chef de l’État a souligné qu’il ne voulait pas que cet audit soit perçu comme une initiative réservée à l’opposition. « Je n’ai pas voulu que l’audit que j’ai accepté soit vu comme quelque chose qui concerne que les autres, que l’opposition », a-t-il affirmé. Selon lui, cet audit, financé par l’État, est une démarche qui bénéficie à tous les Béninois, et pas uniquement aux partis politiques. Il a insisté sur le fait que cet effort de transparence doit concerner l’ensemble de la société.
Par la suite, le président Patrice Talon a insisté sur le fait que sa décision de soutenir l’audit n’était motivée par aucun calcul électoral. « Ma question était de vous rencontrer, de vous dire que j’adhère vraiment à l’audit, que j’adhère à son objectif et que personne ne m’a forcé la main », a-t-il déclaré. Le chef de l’État a voulu faire passer un message clair : sa décision est fondée sur la volonté de garantir un processus électoral fiable et transparent, sans arrière-pensée politique.
Une opération sérieuse, sans place pour les fantaisies
Le président de la République a également précisé que cet audit devait être une opération sérieuse, sans place pour des dérives politiques. « Ce n’est pas non plus pour des raisons politiques ni électoralistes qu’on va utiliser les ressources du pays pour des fantaisies », a-t-il insisté. Pour lui, l’objectif est simple : s’assurer que le fichier électoral est fiable et qu’il n’y a pas de biais introduits, volontairement ou non.
Il a insisté sur le fait que l’audit visait avant tout à garantir la fiabilité du fichier électoral. « Rien n’est parfait en ce monde, que ce soit dans un pays sous-développé ou dans un pays développé, rien n’est parfait. Mais est-ce que l’outil a été mis en place de bonne foi ? », a-t-il ajouté, soulignant la nécessité d’une gestion transparente et honnête du fichier électoral.
Ce projet d’audit représente donc un test important pour la démocratie béninoise, surtout à un an des élections générales prévues en 2026. Pour le président Patrice Talon, cet audit doit permettre de renforcer la confiance des citoyens dans leurs institutions et dans le processus électoral.