Infrastructures hydrauliques, Bénin – Annoncée en 2024 le démarrage de la nouvelle phase d’extension du réseau d’eau potable au Bénin connaîtra un retard significatif dans neuf départements du pays. Alors que la Société nationale des Eaux du Bénin (SONEB), en débutant les préparatifs (LM BJ, 27/08/2024), avait prévu de lancer ces travaux simultanément dans les douze départements, seuls trois verront finalement les chantiers démarrer. En cause, le rejet des offres initiales pour les neuf autres départements, obligeant à relancer le processus d’attribution des marchés.
Lancé en août 2024, l’appel à soumission pour l’extension du réseau d’eau potable au Bénin devait permettre l’attribution de cinq lots couvrant l’ensemble du territoire. Mais à l’issue de la procédure, en novembre dernier, seuls deux lots ont été attribués, concernant, d’une part, le département de l’Atlantique et, d’autre part, ceux de l’Ouémé et du Plateau.
Selon des informations recueillies auprès de notre source bien informée, le contrat pour ces trois départements a été confié à la société G&C. En revanche, la Commission d’évaluation des offres de la SONEB a rejeté les 22 candidatures soumises pour les autres départements, invoquant un non-respect des critères définis dans l’avis de candidature.
Une relance du processus pour neuf départements
Face à cette impasse, et contrairement à des cas similaires, la SONEB a choisi de relancer l’appel à concurrence plutôt que d’attribuer directement les marchés à des entreprises ayant déjà fait leurs preuves. Selon nos informations, une nouvelle mise en concurrence a été publiée le 27 février 2025. Cette fois-ci, les travaux concernent les départements du Littoral, du Mono, du Couffo, du Zou, des Collines, ainsi que les quatre départements du Nord (Borgou, Alibori, Atacora et Donga).
Quant aux critères d’attribution, ils demeurent inchangés. Et comme c’était le cas dans l’avis d’août 2024, les entreprises retenues devront non seulement réaliser les travaux d’extension du réseau avec des matériaux fournis par la SONEB, conformément aux normes techniques en vigueur, mais aussi assurer la réalisation des plans de récolement du réseau d’eau.
Un budget revu à la baisse
Le budget initial pour l’ensemble des douze départements était estimé à 135 millions de FCFA. Pour les neuf départements concernés par la relance, le coût des travaux a été réévalué à 81 millions de FCFA, selon des sources internes à la Direction des exploitations et de la coordination des réseaux de la SONEB.
Il convient de préciser que les travaux pour l’ensemble des douze départements sont financés sur fonds propres de la SONEB et dureront 18 mois une fois les contrats signés. Cependant, les trois premiers départements concernés auront une longueur d’avance sur les autres.