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Bénin : après la structuration, un premier appui en vue pour doper la mécanisation rizicole

Agriculture, La Marina BJ Une semaine avant l’installation officielle de l’Interprofession de la filière riz du Bénin (IFRIZ-B), un premier signal concret avait déjà pris forme. Dans les bureaux de l’Agence Territoriale de Développement Agricole de la vallée du Niger, les procédures administratives d’une commande de matériels agricoles ont été lancées pour équiper les producteurs de riz des sept pôles agricoles du pays.

D’après des informations confirmées à La Marina BJ, la dotation – évaluée à 282 millions de FCFA – prévoit la livraison, d’ici cinq mois, de 20 motoculteurs, 51 batteuses-vanneuses et 10 moissonneuses-lieuses de riz. Un arsenal destiné à améliorer les conditions de travail dans les exploitations, réduire les pertes post-récoltes – encore très élevées – et renforcer la compétitivité du riz local face aux importations asiatiques.

Bien qu’initiée en amont, cette dotation est perçue comme la première retombée tangible de la réorganisation institutionnelle du secteur. Installée le 30 septembre 2025, l’IFRIZ-B s’est dotée d’un bureau de 17 membres chargé de fédérer producteurs, transformateurs et partenaires autour d’une stratégie commune, dans un écosystème longtemps marqué par le manque de coordination et la dispersion des initiatives.

Objectif : un million de tonnes

La riziculture béninoise se trouve à la croisée des chemins. La production nationale est tombée à 492 626 tonnes de paddy en 2023-2024, contre 525 000 tonnes lors de la campagne précédente. Malgré ce recul, la trajectoire reste ascendante grâce à de nouveaux aménagements – à l’image du périmètre irrigué de 400 hectares à Ouinhi – et à la volonté affichée des autorités de porter la production à 1 million de tonnes d’ici 2026.

« Encore modeste au regard des besoins, cet appui de matériels agricoles sera scruté comme un test de gouvernance », analyse notre spécialiste à la rédaction. Selon lui, son efficacité dépendra autant de la transparence dans la répartition entre pôles agricoles que de l’accompagnement technique permettant une utilisation optimale des équipements.

Si ce pari est tenu, cette dotation pourrait marquer le début d’une nouvelle étape : celle où la mécanisation rizicole passe du statut de promesse récurrente à celui de levier effectif de souveraineté alimentaire.

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