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Bénin : 137 forages et ouvrages d’abreuvement pour accompagner la sédentarisation des troupeaux

Élevage, La Marina BJ Le gouvernement béninois poursuit sa politique de modernisation du secteur de l’élevage à travers une nouvelle phase opérationnelle du Projet de Sédentarisation des Troupeaux de Ruminants (ProSeR). Selon nos informations, une vaste campagne d’aménagement d’ouvrages hydrauliques est prévue dans neuf départements du pays pour un coût global estimé à 1,2 milliard FCFA.

Dans le cadre de la mise en œuvre du ProSeR, 137 forages équipés de pompes solaires hybrides, 137 réservoirs surélevés d’une capacité de 2 m³ chacun et 137 abreuvoirs en maçonnerie seront réalisés au profit d’éleveurs répartis dans 44 communes. Selon une source bien informée, cette opération vise à améliorer l’accès durable à l’eau pour le bétail, ressource essentielle pour stabiliser les troupeaux et soutenir la production animale dans les zones rurales.

Ces ouvrages seront implantés dans les zones à forte concentration pastorale des départements de l’Atacora, l’Alibori, la Donga, le Borgou, le Zou, les Collines, l’Atlantique, le Mono, le Couffo, l’Ouémé et le Plateau, selon une programmation adaptée aux besoins de chaque territoire.

Trois zones d’intervention

Pour la mise en œuvre, le ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche mobilisera trois entreprises chargées d’exécuter les travaux, répartis en trois zones géographiques distinctes.

Une première entreprise interviendra dans les départements de l’Atacora et de l’Alibori, où sont prévus 53 forages, 53 abreuvoirs et 53 réservoirs surélevés. Les travaux concerneront notamment les communes de Malanville, Kandi, Banikoara, Ségbana, Natitingou, Toucountouna, Tanguiéta, Cobly, Matéri, Boukoumbé, Kouandé, Ouassa-Péhunco, Gogounou et Kétou, pour une durée d’exécution estimée à huit mois.

Dans les départements de la Donga et du Borgou, l’entreprise retenue sera chargée de réaliser 50 forages, 50 abreuvoirs et 50 réservoirs surélevés dans des localités telles que Parakou, N’Dali, Nikki, Pèrèrè, Tchaourou, Kalalé, Bembèrèkè, Sinendé, Djougou, Bassila et Copargo, également sur une durée de huit mois.

Enfin, dans les départements du Zou, des Collines, de l’Atlantique, du Mono, du Couffo, de l’Ouémé et du Plateau, le prestataire sélectionné devra réaliser 34 forages et 34 ouvrages d’abreuvement répartis dans 19 communes, dont Aplahoué, Abomey-Calavi, Zè, Dassa-Zoumé, Savalou, Bohicon, Abomey, Zogbodomey, Kétou et Adja-Ouèrè, pour une durée prévisionnelle de sept mois.

Cette planification graduelle permettra une couverture équilibrée du territoire national, en tenant compte des réalités écologiques et pastorales locales.

Une avancée décisive vers un élevage sédentaire et productif

Le déploiement de ces infrastructures hydrauliques marque une étape clé dans la mise en œuvre du ProSeR, soutenu par la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD). L’objectif est de fournir aux éleveurs les conditions techniques favorables à la sédentarisation : accès régulier à l’eau, réduction des déplacements prolongés des troupeaux et amélioration de la cohabitation entre éleveurs et agriculteurs. En favorisant l’autonomie hydrique et la fixation des troupeaux, le gouvernement entend renforcer la productivité du cheptel national, stabiliser les zones pastorales et réduire les tensions liées à la transhumance.

Inscrit dans la stratégie nationale de modernisation du sous-secteur de l’élevage, le ProSeR constitue une réponse concrète à la transformation structurelle du monde rural. Ces investissements dans les infrastructures pastorales traduisent la volonté de bâtir un modèle d’élevage plus productif, apaisé et durable, capable de soutenir la sécurité alimentaire et de contribuer à la croissance économique nationale.

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