Développement local, La Marina BJ – Le Fonds d’appui au développement des communes (FADeC) redistribue ses dernières marges de financement en faveur d’infrastructures de proximité. Parmi les dernières autorisations de décaissement enregistrées pour le compte de l’exercice en cours, plusieurs enveloppes sont destinées à l’ouverture de voies, à l’aménagement de pistes et à la réhabilitation d’ouvrages d’assainissement.
Au total selon nos informations, 618,77 millions de FCFA ont été alloués à quatre communes — Kouandé, Adjohoun, Adja-Ouèrè et Comé — dans la perspective d’améliorer les accès et de renforcer les conditions de vie des populations locales.
Deux villes captent l’essentiel des financements
Dans le registre des montants engagés, Adja-Ouèrè et Kouandé émergent comme les principaux bénéficiaires. À Adja-Ouèrè, le conseil communal obtient 239,16 millions de FCFA pour deux chantiers structurants. Le premier concerne l’aménagement de la voie Ita–Bolarinwa–Mairie sur 3,4 km ; le second, la piste Tatonnonkon–Gbanou. Dans une commune rurale où l’économie repose également sur la terre, chaque kilomètre ouvert constitue un pas supplémentaire vers la réduction des pertes post-récoltes et l’abaissement des coûts logistiques.
La commune de Kouandé, de son côté, décroche 265 millions de FCFA, soit l’enveloppe la plus élevée de ce lot de décaissement. Les travaux couvrent un chapelet de pistes reliant Kpakou, Séri-Fo-Mama, Oroukayo, Niékéné, Bansou, Makrou, Mary, Zongo et Sinakpaworo, avec en complément l’ouverture de voies destinées à de futurs lotissements. Certaines zones habitées notamment Biccéri-Bouarami, Sakabou et Maka-Kabiaré profiteront de renforcements, de rechargements et d’ouvrages de franchissement. Une manière de désenclaver des quartiers jusqu’ici soumis aux difficultés d’accès et aux saisonnalités des pistes en terre.
Urbanisation et fluidité routière
La mairie d’Adjohoun obtient 50,74 millions de FCFA pour un chantier d’assainissement tout aussi stratégique : la reprise des caniveaux sur l’axe RN4 – Maison Lavinon. Sur 250 mètres linéaires, les ouvrages seront dotés de dallettes amovibles et d’une chaussée en graveleux latéritiques. Dans une ville régulièrement exposée aux remontées d’eaux pluviales, cette intervention se veut préventive et stabilisatrice. Circulation, salubrité et durabilité routière : trois défis que l’investissement ambitionne de conjuguer.
Enfin, dans le département du Mono, la mairie de Comé bénéficie de 63,87 millions de FCFA pour retoucher son réseau de circulation. Sont annoncés l’aménagement de 3 km de pistes entre Agoutomey et Sobadacodji, ainsi que 25 km d’ouverture de voies supplémentaires dans ses arrondissements. De quoi alléger les déplacements internes, fluidifier les liaisons village-centre et améliorer l’attractivité économique locale.
À l’échelle nationale, ces décaissements FADeC rappellent une évidence : sans routes, il n’y a ni marché, ni flux, ni croissance territoriale durable. Les montants, modestes au regard des enjeux mais déterminants dans leur portée, s’inscrivent dans une logique progressive d’aménagement territorial — celle de connecter l’économie à ses bassins de production et les populations aux services essentiels. Il reste donc à chaque service administratif des communes concernées de suivre les procédures requises pour lancer au plus vite les travaux.
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