Gouvernance , Bénin– Vendredi dernier, le gouvernement et les centrales syndicales se sont retrouvés pour poursuivre les travaux de la première session ordinaire de la Commission nationale de concertation, de consultation et de négociations collectives. Ce rendez-vous important, avant le congé gouvernemental, vise à trouver des solutions aux diverses revendications des travailleurs et à renforcer le dialogue social.
Un contexte de revendications multiples
Six points essentiels étaient inscrits à l’ordre du jour de cette première session : la cherté de la vie, la présentation du projet ARCH, la réinstauration de la gouvernance démocratique au sein des universités, la validation de la prime annuelle de publication des enseignants du supérieur, l’intégration en A3 des enseignants de la maternelle et du primaire ayant totalisé 25 ans de service, la revalorisation de l’indemnité de logement, ainsi que l’examen de l’impôt sur les salaires dans le secteur privé. Tandis que la question de la cherté de la vie avait déjà été traitée lors de la séance du 24 mai, les autres points restaient à l’ordre du jour de la séance du vendredi dernier.
Un projet de protection sociale ambitieux
La présentation du projet d’Assurance maladie pour le renforcement du capital humain (Arch) a été un moment fort de la dernière rencontre. Selon les explications du gouvernement aux responsables syndicaux présents, ce projet, qui vise à offrir une couverture sociale aux artisans, artistes, commerçants et autres travailleurs informels, promet non seulement un accès aux soins de santé mais également une pension de retraite. Ce dispositif constitue une avancée majeure dans la protection sociale des travailleurs informels, souvent exclus des systèmes traditionnels.
Une méthode concertée pour des solutions durables
En ce qui concerne les doléances sectorielles, il a été convenu que chaque partie se réunisse en interne pour formuler des propositions concrètes, en vue de la prochaine séance prévue après les vacances gouvernementales. Cette approche vise à garantir des négociations constructives et à aboutir à des solutions viables. De leur côté, les représentants des travailleurs se sont engagés à informer leurs bases respectives, soulignant ainsi l’importance de la transparence et de la communication dans ce processus.
À noter que, bien que les revendications des syndicats aient été clairement présentées, le gouvernement a indiqué qu’aucune modification ne pourrait être effectuée à ce stade en raison de la loi de finances 2024 actuellement en vigueur. Les ajustements éventuels seront examinés dans le cadre de la loi de finances 2025, sous réserve que les études approfondies recommandent de telles modifications.
Cette session ordinaire de la commission nationale de concertation se poursuit donc en septembre avec l’espoir que ces échanges aboutiront à des avancées significatives pour le bien-être des travailleurs et le développement harmonieux du pays.
