Décentralisation, Bénin – La Mairie d’Adjohoun traverse une période de turbulences, suite à l’interpellation de Véronique Bocovou, la Secrétaire exécutive (SE), par la Brigade économique et financière (BEF) le mardi 12 novembre 2024. Cette convocation fait suite à des accusations de malversations portées par le premier responsable du conseil communal, le maire François Zannougbo. Une enquête est désormais en cours, et plusieurs faits suspectés expliquent cette démarche judiciaire. Retour sur les faits.
L’un des principaux motifs de l’interpellation de Véronique Bocovou concerne la gestion des fonds issus de la vente aux enchères de véhicules municipaux. En effet, le maire Zannougbo a rapporté dans sa plainte que, suite à cette vente, les fonds n’auraient pas été versés sur le compte officiel de la mairie, comme cela aurait dû être le cas. Pire encore, la SE aurait obtenu ces fonds de manière informelle, en utilisant des pressions sur la caissière, sans laisser de trace écrite. Cette situation a révélé des pratiques de gestion opaque et a conduit le maire à saisir la BEF pour une enquête approfondie.
Détournement présumé d’un don communautaire
Un autre élément qui a contribué à l’interpellation de Véronique Bocovou est l’affaire d’un don de 500 000 FCFA, destiné à la construction d’un forage dans la commune. Ce fonds avait été offert par un proche du maire, mais selon les informations fournies par François Zannougbo, la SE aurait prétendu que cet argent lui avait été donné personnellement. Une déclaration jugée inacceptable par le Conseil communal, qui y voit un détournement de fonds destinés à un projet d’intérêt public.
À noter qu’après plusieurs heures d’audition à la BEF, Véronique Bocovou a été relâchée, mais elle a été mise sous convocation. Selon nos informations, l’affaire reste sous enquête, et des suites judiciaires pourraient encore se dessiner, en fonction de l’évolution de l’enquête.