Au sein de l’exécutif béninois, une proposition émerge : celle de convertir les aspirants au métier d’enseignant en volontaires, comme alternative à leur intégration en tant qu’agents permanents de l’État. À cet effet, le gouvernement s’apprête à commander une étude pour évaluer la faisabilité d’une telle transformation.
De sources bien informées, ce projet encore en discussion vise à redéfinir le statut des aspirants enseignants dans le système éducatif béninois afin de mieux encadrer la masse salariale. Cependant, cette démarche suscite légitimement des inquiétudes.
Elle pourrait compromettre la stabilité professionnelle des aspirants enseignants en les privant des avantages et de la sécurité associés au statut d’agent permanent de l’État. De plus, selon un acteur du secteur éducatif contacté par notre rédaction et qui préfère garder l’anonymat, il y a une tentative de contourner les demandes légitimes des enseignants concernés en matière de reconnaissance et de statut.
L’étude commandée par le gouvernement pour évaluer la faisabilité de cette réorientation devra être exhaustive. Elle devrait examiner minutieusement les impacts sociaux, économiques et éducatifs potentiels d’une telle mesure, ainsi que les alternatives disponibles pour résoudre la crise éducative sans compromettre les droits professionnels des enseignants.
Le défi pour le gouvernement béninois sera de trouver un juste équilibre entre l’optimisation des ressources et le respect des droits et aspirations légitimes des enseignants, afin d’assurer une éducation de qualité et durable pour tous les enfants béninois.