Formation, Benin – Le Ministère du Travail et de la Fonction Publique a récemment annoncé une phase d’enregistrement préalable à l’habilitation pour les centres et cabinets de formation continue. Ces nouvelles directives, redéfinissent les critères d’accès aux financements publics, introduisant des normes plus strictes qui posent à la fois un défi et une opportunité pour les acteurs du secteur.
Selon le communiqué du ministère, la période d’enregistrement pour la soumission des dossiers d’habilitation s’étend du 5 août au 4 octobre 2024. Tout dossier incomplet ou déposé après la date limite entraînera l’exclusion du centre concerné.
Un cadre plus rigoureux pour garantir la qualité des formations
Tous les centres et cabinets de formation, qu’ils soient publics ou privés, sont désormais tenus de se conformer à un processus d’habilitation renforcé pour pouvoir poursuivre leurs activités. Ce processus impose la soumission d’un dossier complet auprès de la Direction Générale du Renforcement des Capacités et de l’Employabilité (DGRCE). Les documents requis incluent une attestation d’immatriculation à la CNSS en cours de validité, les curriculum vitae des responsables et des formateurs, ainsi qu’une présentation détaillée des offres de formation proposées.
En outre, une nouvelle exigence impose aux centres de limiter leur offre à un maximum de deux domaines de spécialisation. Cette mesure vise à encourager une expertise plus pointue et à aligner les formations sur les besoins spécifiques du marché de l’emploi béninois, tout en rehaussant la qualité des prestations.
Un accès aux fonds publics désormais conditionné
L’une des principales conséquences de cette réforme concerne l’accès aux financements publics. Désormais, seuls les centres et cabinets ayant obtenu leur habilitation seront éligibles pour répondre aux appels d’offres de formations financées par l’État. Cette approche stratégique témoigne de la volonté du gouvernement béninois de s’assurer que les fonds publics soient alloués à des entités capables de garantir des formations de haute qualité.
En introduisant ces nouvelles règles, le Ministère du Travail et de la Fonction Publique cherche à professionnaliser davantage le secteur de la formation continue au Bénin. Cette réforme est conçue pour s’assurer que les formations proposées répondent aux besoins réels des employeurs et contribuent significativement à l’amélioration de l’employabilité des travailleurs béninois.
Pour les centres et cabinets de formation, cette réforme est une invitation à élever leurs standards. Ceux qui réussiront à s’adapter aux nouvelles exigences pourront non seulement accéder aux financements publics, mais aussi renforcer leur crédibilité et leur position sur le marché.
