Justice, Bénin – En réaction aux informations relayées par la presse béninoise le 21 octobre 2024, concernant l’ouverture du procès de trois prisonniers accusés de lui avoir transmis des informations sur les conditions de détention à la prison civile d’Akpro-Missérété, Comlan Hugues Sossoukpè a fermement nié tout lien avec eux. Il dénonce une tentative des autorités de faire taire ceux qui dénoncent les abus.
Dans un communiqué publié sur sa page Facebook ce mardi 22 octobre 2024 depuis Accra, l’activiste en exil, Comlan Hugues Sossoukpè, a tenu à clarifier sa position. Il affirme ne pas connaître ces individus « ni d’Adam, ni d’Ève », rejetant ainsi toute accusation le liant à eux. Selon lui, cette affaire s’inscrit dans une stratégie plus large visant à « criminaliser la dénonciation » et à « intimider les sources potentielles ». Il dénonce cette situation comme une tentative des autorités béninoises de museler toute voix s’élevant contre les violations des droits humains dans le pays.
Pour Hugues C. Sossoukpè, « l’ambition affichée » de cette démarche est de renforcer « la chape de plomb » déjà déployée par le gouvernement béninois depuis plusieurs années. Cette chape de silence, selon lui, permettrait aux autorités de poursuivre leurs pratiques abusives en toute impunité, à l’abri des regards de la communauté nationale et internationale.
L’activiste appelle ainsi à la libération immédiate des accusés, qu’il considère comme les victimes d’une « manœuvre d’intimidation ». Hugues Sossoukpè réaffirme, dans son communiqué, sa volonté de « mettre la lumière sur chaque abus, chaque injustice orchestrée par les représentants de l’État », tout en garantissant la protection de ses sources d’information.
Pour rappel, la prochaine audience est prévue le 4 novembre 2024 à la Cour de Repression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET).