Aquaculture, Bénin – Dans un effort ambitieux pour renforcer son secteur aquacole et stimuler la compétitivité des chaînes de valeur de la pêche, le gouvernement béninois a autorisé le démarrage, de plusieurs études préalables stratégiques dans le cadre du Projet de Promotion de l’Aquaculture et de Compétitivité des Chaînes de Valeur de la Pêche (PROMAC).
Ces études, d’une importance capitale, porteront sur la construction de villages aquacoles d’une superficie de 50 hectares à Agbangnizoun et Zagnanado et l’installation de cages flottantes sur la retenue d’eau de la SUCOBE à Savè, et poseront les bases d’une aquaculture durable et respectueuse des communautés et de l’environnement.
Des études techniques pour les villages aquacoles
Selon les informations recueillies auprès de notre source bien informée, la construction des deux (02) villages aquacoles dans les communes d’Agbangnizoun et Zagnanado est prévue. Les études techniques nécessaires à la construction des villages aquacoles à Agbangnizoun et Zagnanado marqueront le premier jalon de ce projet.
Ces études, qui seront confiées à un bureau d’études spécialisé, incluent la réalisation des Avant-Projets Sommaires (APS) et Détaillés (APD). Elles se concentreront sur l’analyse approfondie des aspects socio-économiques, fonciers, topographiques, géotechniques et environnementaux des sites choisis. Ces investigations permettront non seulement de déterminer la faisabilité des projets, mais aussi d’élaborer des Dossiers d’Appel d’Offres (DAO) qui serviront à sélectionner les entreprises en charge de la construction et de l’équipement des villages aquacoles. Il s’agira également de définir les meilleures solutions techniques pour la réalisation de ces infrastructures de 50 hectares chacune, en prenant en compte les spécificités locales et les impératifs de durabilité.
Évaluation de la capacité de charge pour l’installation des cages flottantes
À Savè, dans le département des Collines, des études cruciales seront menées pour évaluer la capacité de charge de la retenue d’eau de la SUCOBE, un site stratégique pour l’élevage et la culture en eau de poissons. Une fois les études favorables, il sera procédé à l’installation de cages flottantes sur la retenue. Précisons que l’étude aura pour objectif d’analyser la capacité de l’écosystème aquatique à supporter l’exploitation de cages flottantes, en harmonie avec les autres activités socio-économiques locales.
L’étude comprendra un diagnostic détaillé de l’état actuel du site, une analyse des paramètres environnementaux nécessaires à la mise en place d’une aquaculture durable, et la délimitation des zones optimales pour l’élevage en cages flottantes. Une base de données cartographique sera également créée pour faciliter la gestion et le suivi des activités aquacoles sur ce site clé.
Une étude environnementale et sociale pour la durabilité des projets
Enfin, les études environnementales et sociales approfondies (EIES) prendront une place centrale dans l’évaluation de l’impact des projets. Ces études, qui débuteront comme les deux autres après quelques formalités administratives, viseront à examiner les effets potentiels de la construction des villages aquacoles à Agbangnizoun et Zagnanado, ainsi que l’installation d’une unité de production aquacole (écloserie, magasins, cages flottantes) à Savè.
Elles analyseront les risques et les impacts sur les communautés environnantes et sur l’environnement, tout en proposant des mesures d’atténuation pour les effets négatifs. L’un des objectifs majeurs sera d’identifier les solutions permettant de maximiser les retombées positives pour les populations locales, notamment les groupes vulnérables, et de garantir une gestion responsable des ressources naturelles. Une consultation publique sera organisée, et des plans de gestion environnementale et sociale seront élaborés, avec des recommandations concrètes pour chaque phase du projet.
Ces études préalables permettront de poser les bases solides pour un développement aquacole durable au Bénin, en assurant une planification méticuleuse et une intégration respectueuse des dimensions sociales et environnementales. Pour finir, notons que le PROMAC, financé à hauteur de 23,636 milliards par la Banque Africaine de Développement, prévoit trois grands travaux d’infrastructure pour dynamiser la pêche au Bénin d’ici 2027.
