Gouvernance, Bénin – Le Bénin enregistre une avancée notable dans l’Indice de perception de la corruption (IPC) 2024, publié ce mardi 11 février 2024 par Transparency International. Avec un score de 45/100, le pays progresse de deux points par rapport à 2023, se positionnant à la 69ᵉ place sur 180 pays.
Cette amélioration témoigne des efforts déployés par le gouvernement béninois pour renforcer la transparence et la lutte contre la corruption. Toutefois, ce progrès reste modéré dans un paysage africain où certains pays enregistrent des avancées plus significatives, tandis que d’autres stagnent ou reculent.
Une avancée encourageante, mais à renforcer
Le gain de deux points en 2024 place le Bénin au même niveau que le Sénégal, São Tomé-et-Príncipe et la Côte d’Ivoire. Ce dernier pays, selon Transparency International, a par exemple gagné dix points depuis 2019 grâce à des réformes institutionnelles et à une volonté politique affirmée contre les crimes économiques.
Si le Bénin affiche une progression en 2024, l’enjeu reste de pérenniser cette dynamique. Le renforcement des contrôles budgétaires et la sanction des infractions économiques demeurent essentiels pour consolider cette avancée. Et comme l’a souligné François Valérian, président de Transparency International : « La corruption est une menace globale qui fragilise la démocratie et freine le développement. La lutte contre ce fléau doit être une priorité de long terme pour tous les États. »
Un contexte africain contrasté
Selon le rapport de Transparency International, l’Afrique subsaharienne présente des dynamiques variées en matière de gouvernance et de transparence. Les Seychelles (71/100) restent le pays le mieux noté du continent, suivies du Cap-Vert (64/100) et du Botswana (59/100). À l’inverse, la Guinée équatoriale (17/100), le Soudan du Sud (13/100) et la Somalie (11/100) figurent parmi les pays les plus corrompus, sans signes d’amélioration.
Le rapport souligne que des pays comme la Tanzanie (41/100), derrière le Bénin, démontrent que des progrès sont possibles grâce à des réformes judiciaires et des sanctions effectives contre la corruption.
Le Bénin a amorcé une trajectoire encourageante, mais la constance des efforts sera déterminante pour poursuivre l’amélioration de son classement et garantir une gouvernance plus transparente et efficace. Le gouvernement béninois en est bien conscient, comme en témoigne la récente officialisation de l’adhésion du pays à l’Open Government Partnership. Cet engagement prévoit l’élaboration, tous les deux ans, d’un plan d’action visant à renforcer la transparence et l’ouverture de l’action publique, en collaboration avec la société civile.