Aquaculture, Bénin – Engagé dans une réforme en profondeur de son secteur halieutique, le gouvernement béninois, à travers le ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, vient d’enclencher une nouvelle phase décisive du Projet de Promotion de l’Aquaculture et de la Compétitivité des Chaînes de valeur de la Pêche (PROMAC). Cette étape prévoit l’acquisition, l’installation et l’équipement de 412 cages flottantes et enclos piscicoles dans cinq communes du pays.
D’après nos informations, l’opération s’étendra sur deux ans, dans le cadre d’un contrat pluriannuel signé avec le fournisseur. Chaque bon de commande devra être exécuté dans un délai de 90 jours calendaires.
380 cages flottantes et 32 enclos piscicoles
Il est prévu au total 380 cages flottantes qui seront déployées dans trois communes. Dans le détail, 80 cages circulaires (10 mètres de diamètre, 3 mètres de profondeur) seront installées, réparties entre Savè (60 unités sur la retenue d’eau) et Avrankou (20 unités sur le futur lac artificiel du PNDF Aquaculture). À cela s’ajoutent 18 cages circulaires supplémentaires, de 5 mètres de profondeur, pour le site de Savè. En complément, 282 cages flottantes carrées (5 x 5 mètres, profondeur de 2 mètres) seront déployées à Savè (160 unités), Avrankou (20 unités) et Houéyogbé (102 unités), précisément sur le lac Wozo.
Le projet prévoit également l’installation de 32 enclos piscicoles de forme rectangulaire, mesurant 25 mètres par 20 mètres (soit un périmètre de 90 mètres). Ces équipements seront répartis équitablement entre les Aguégués, sur la lagune de Porto-Novo, et Bopa, sur le site de Sèhomi, avec 16 unités dans chaque localité.
Un appui financier de la BAD
Selon les informations recueillies auprès de notre source bien informée, le coût prévisionnel de l’acquisition et de l’installation des cages et enclos piscicoles s’élève à 1,25 milliard de FCFA. Ce financement est assuré par la Banque africaine de développement (BAD), à travers le prêt n°2100150044148 accordé à l’État béninois. Par cette dotation stratégique, le gouvernement béninois entend booster la production piscicole, renforcer la sécurité alimentaire et jeter les bases d’une économie bleue inclusive, axée sur la valorisation durable des ressources aquatiques.
Le choix des sites traduit également une volonté de désenclaver les zones rurales tout en répondant aux enjeux environnementaux. À terme, le dispositif PROMAC devrait permettre une meilleure maîtrise des cycles de reproduction des poissons, une augmentation significative des rendements et un ancrage territorial renforcé des technologies aquacoles modernes.
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