Infrastructures, Bénin – Dans la ville de Gogounou, le poste de péage et de pesage de Gounarou s’apprête à changer d’échelle. Selon nos informations, l’exécutif béninois a autorisé une modernisation d’envergure, articulée autour de 31 interventions ciblées. Entre reprises, extensions et installations nouvelles, l’infrastructure va connaître une reconfiguration complète, pour un investissement estimé à plus de 400 millions FCFA.
Confié à la Société des Infrastructures Routières et de l’Aménagement du Territoire (SIRAT), qui sera appuyée d’une entreprise spécialisée dans les bâtiments et travaux publics, le plan opérationnel prévoit notamment un aménagement global du site, cinq ouvrages à achever et à rendre fonctionnels, quatorze unités neuves à implanter, ainsi que deux structures existantes à démolir puis reconstruire.
Une infrastructure existante, repensée en profondeur
La plateforme actuelle — longue de 240 mètres et large de 100 mètres — sera conservée, mais profondément réaménagée. Selon le document de projet des travaux consulté par La Marina BJ, l’élargissement des voies prévu sur 1,25 mètre permettra l’intégration de pistes cyclables, tandis que les chaussées recevront des traitements différenciés : bitume et béton armé pour les voies principales, pavés stabilisés pour les dérivations destinées aux poids lourds.
L’ensemble des structures au sol — fondation, base, revêtement — sera renforcé avec des matériaux adaptés : graveleux latéritique stabilisé, dalle en béton armé, plots de séparation, bordures T2 et séparateurs en béton armé (DBA), peints en rouge et blanc, conformément aux normes de signalisation.
Contrôle, sécurité et technologies embarquées
Le plan approuvé par la direction opérationnelle de la SIRAT ne se limite pas à la surface visible. Le poste de Gounarou doit devenir une infrastructure routière intelligente, équipée de technologies de contrôle avancées. Il est prévu l’installation d’un système de vidéosurveillance, de barrières électromécaniques, de candélabres et de panneaux de signalisation. Des dalots de drainage seront également reconstruits pour une meilleure évacuation des eaux pluviales, notamment sur les voies de contournement.
La circulation sera maintenue pendant toute la durée des travaux. Une exigence intégrée dès la phase de conception, afin d’éviter toute perturbation du trafic sur cet axe stratégique.
Déjà présents sur le site, les bâtiments modulaires — poste de perception, bureau de reddition, local de sécurité, commodités pour le personnel — seront réhabilités pour une remise en exploitation immédiate. D’une superficie variant de 2,5 m² à plus de 12 m² selon les modules, ces espaces seront raccordés aux équipements techniques (groupe électrogène, alimentation, vidéosurveillance, systèmes de contrôle), eux aussi remis aux normes. Un parking latéral de 5 m x 10,5 m, couvert en tôle aluminium type BAC, sera exploité en appui, tandis que les îlots recevront des cabines de perception dans chaque sens de circulation.
Une opération planifiée dans le détail
Dès le lancement, les travaux — dotés d’un budget de 470 338 983 FCFA — s’étendront sur une durée de quatre mois. En amont, une phase préparatoire est prévue : élaboration du dossier technique d’exécution, identification des carrières locales pour l’approvisionnement en matériaux, études géotechniques complémentaires, installation de la base vie, et planification détaillée des interventions.
L’ensemble du chantier sera encadré par un plan de gestion environnemental, garantissant à la fois la conformité écologique du projet et la sécurité des zones avoisinantes.
