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Label national, zones industrielles, filières stratégiques : les priorités de Shadiya Assouman pour 2026

Projet de budget, La Marina BJDans le cadre de la préparation de la loi de finances pour l’exercice 2026, le ministère béninois de l’Industrie et du Commerce, dirigé par Alimatou Shadiya Assouman, a défini ses grandes orientations sectorielles. Celles-ci s’inscrivent dans la continuité des efforts de structuration de l’économie nationale et visent à renforcer la compétitivité industrielle tout en valorisant les produits locaux.

Selon le dernier document de programmation budgétaire pluriannuelle consulté par La Marina BJ, les priorités de ce ministère pour 2026 s’articulent autour de cinq axes majeurs.

Sortir du modèle rentier

Le gouvernement, à travers le ministère de l’Industrie et du Commerce, projette d’accorder une attention particulière au développement d’un secteur industriel moderne, créateur de valeur ajoutée et d’emplois, ainsi qu’à l’accroissement de la contribution du commerce à la croissance économique durable et à la réduction de la pauvreté. Pour ce faire, l’accent sera mis sur l’extension et la consolidation des zones industrielles existantes, dans le but de faciliter l’implantation de nouvelles unités de transformation et de soutenir l’activité des opérateurs économiques.

Le ministère entend également renforcer les chaînes de valeur dans plusieurs filières stratégiques, notamment l’agro-industrie, le textile, les matériaux de construction, ainsi que la transformation des ressources minières et énergétiques. Cette démarche vise à favoriser une transformation locale plus accrue des matières premières, à augmenter la valeur ajoutée produite sur le territoire et à soutenir la structuration de filières porteuses.

Un commerce mieux structuré et plus inclusif

Dans le domaine du commerce, la priorité sera donnée à l’amélioration de la contribution de ce secteur à la croissance économique durable et à la réduction de la pauvreté. Cela passera sans doute par une meilleure organisation des circuits de commercialisation, le soutien aux initiatives locales et l’intégration des petits opérateurs dans les dynamiques nationales et régionales.

Par ailleurs, le ministère prévoit de renforcer, dès l’année prochaine, les efforts de valorisation des produits locaux, en encourageant leur consommation sur le marché national. Une place importante sera accordée au développement et à la promotion du label « Made in Benin », perçu comme un instrument stratégique de reconnaissance, de qualité et de différenciation sur les marchés, tant au niveau national qu’international.

Si ces priorités s’inscrivent dans la continuité des réformes menées depuis neuf ans, elles interviennent à un moment charnière : mai 2026 marquera la fin constitutionnelle du second et dernier mandat du président Patrice Talon. Pour Shadiya Assouman et son ministère, l’année 2026 ne sera donc pas seulement celle de la poursuite des projets — mais aussi celle de la transmission d’un cap économique que les successeurs devront, ou non, s’approprier.

Dans un contexte électoral latent, où les orientations économiques deviennent aussi des marqueurs politiques, la stratégie du ministère du Commerce et de l’Industrie se veut une vitrine de ce que pourrait être le Bénin post-Talon : une économie structurée, compétitive, et capable d’asseoir sa souveraineté industrielle et commerciale.

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