Foncier, La Marina BJ – À fin juin 2025, l’Agence nationale du Domaine et du Foncier (ANDF) a mobilisé 1,3 milliard FCFA de recettes, soit 26,7 % de son objectif annuel de 5 milliards FCFA. Si ce niveau traduit une baisse de 9,4 % par rapport aux réalisations de la même période en 2024, il marque toutefois une progression sensible de 76,1 % par rapport au premier trimestre de l’exercice en cours (LMBJ du 03-07-2025).
Ce bilan semestriel illustre une dynamique mitigée : recul des recettes issues des titres fonciers, mais hausse notable dans certaines rubriques comme les inscriptions ou la gestion du domaine foncier.
Des performances contrastées par rubrique
Selon les données consultées par La Marina BJ, le cœur des recettes de l’ANDF demeure les titres fonciers, avec 761,1 millions FCFA mobilisés à fin juin 2025, soit un taux de 20,7 % de la prévision annuelle. Toutefois, ce montant est en retrait de 28 % par rapport à 2024, reflétant un ralentissement de la demande sur ce segment.
À l’inverse, les inscriptions progressent fortement : 269,4 millions mobilisés contre 177,4 millions un an plus tôt, soit une variation positive de +51,9 % et un taux de croissance trimestriel de 76,8 %. Même tendance pour la gestion du domaine foncier, qui enregistre 275,7 millions FCFA, en hausse de +28 % sur un an.
Les autres actes affichent également une évolution spectaculaire : 29,4 millions FCFA collectés au premier semestre 2025, soit une croissance de +201 % entre mars et juin.
Les prestations spécifiques en repli
Certaines prestations phares accusent un recul marqué. Les confirmations de droits, prévues pour 594,2 millions, n’ont rapporté que 266,6 millions, soit 44 % des prévisions et une baisse de 22 % par rapport à 2024. Même constat pour les baux emphytéotiques, réalisés à hauteur de 27 %, et les morcèlements, en baisse de 17 % sur un an.
En revanche, les rubriques connexes telles que les hypothèques (34,1 millions FCFA), les radiations (20,8 millions FCFA), les dénonciations (9,6 millions FCFA) et la situation géographique (8,9 millions FCFA) apportent un complément non négligeable aux encaissements.
Une trajectoire à surveiller
Comparée à l’objectif de 41,4 % de réalisation attendu à fin juin 2025, l’ANDF affiche un écart négatif de 23,1 points. L’institution justifie cette contre-performance par la baisse de la demande sur certaines prestations structurantes.
Toutefois, la dynamique de croissance enregistrée au deuxième trimestre (+76,1 %) laisse entrevoir un second semestre plus porteur, à condition que les efforts de recouvrement s’intensifient, notamment sur les baux emphytéotiques et les titres fonciers.