Agriculture, La Marina BJ – Soutenu par le Fonds international de développement agricole (FIDA), le Projet d’appui au développement du maraîchage (PADMAR) s’apprête à déployer une nouvelle opération dans le sud du Bénin. À la clé, des systèmes d’irrigation et des équipements motorisés destinés à transformer les pratiques de production dans quatre communes stratégiques.
Avec une enveloppe de 1,43 milliard FCFA, les communes de Grand-Popo, Sèmè-Podji, Ouidah et Kpomassè seront au cœur de ce futur chantier agricole.
Irrigation : 300 hectares à aménager
La première phase du plan, estimée à 950,88 millions FCFA, concernera l’installation de systèmes d’irrigation en bandes perforées et accessoires sur 300 hectares. Les superficies ciblées seront réparties entre Sèmè-Podji (150 ha), Grand-Popo (100 ha) et Ouidah-Kpomassè (50 ha).
Prévu pour être coordonné par l’ATDA-OALM (Agence territoriale de développement agricole Ouémé-Atlantique-Littoral-Mono), en partenariat avec le Programme cadre du FIDA en milieu rural (ProCaR), cet aménagement futur devrait améliorer la résilience des exploitations face aux changements climatiques, tout en réduisant les pertes liées aux méthodes traditionnelles d’arrosage.
Motorisation : 1 200 motopompes en perspective
La deuxième phase, dont le coût est évalué à 480 millions FCFA, portera sur la fourniture de 1 200 motopompes, accompagnées de bouteilles de gaz domestique de 12,5 kg et d’adaptateurs.
Le schéma de répartition prévoit 600 ensembles pour les maraîchers de la commune de Sèmè-Podji, 400 pour Grand-Popo et 200 pour les communes frontalières de Ouidah et de Kpomassè. L’opération, attendue dans les prochains mois, devrait transformer les conditions de travail des maraîchers et renforcer la compétitivité d’une filière stratégique pour l’approvisionnement urbain.
Le PADMAR, levier stratégique à long terme
Lancé en 2015 pour une durée de onze ans, le PADMAR dispose d’un financement global de 91,42 millions de dollars US. Il s’articule autour de trois axes, à savoir l’accroissement de la productivité, la valorisation commerciale et le suivi-évaluation.
Le projet a déjà permis de former des milliers de producteurs et d’aménager plusieurs sites maraîchers. Cette nouvelle ressource programmée qui s’ajoute au plan de professionnalisation ( Lire LMBJ du 05/08/2025) s’inscrit dans la continuité, avec pour ambition de consolider le maraîchage comme un pilier de la sécurité alimentaire et de la croissance inclusive au Bénin.