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Bénin – Aviculture : un milliard de la BAD pour vacciner et renforcer les élevages de poulets de chair

Élevage, La Marina BJLa Banque africaine de développement (BAD) renforce son empreinte dans la modernisation du secteur avicole béninois. À travers un appui de 1,063 milliard de FCFA, l’institution panafricaine appuie une intervention ciblée du gouvernement béninois visant à endiguer les principales pathologies affectant les élevages de poulets de chair.

Ce financement, accordé via le Fonds africain de développement (FAD), s’inscrit dans le cadre du Programme national de développement de la filière lait et viande (PNDFLV), pilier majeur de la politique agricole du Bénin. Selon les informations obtenues par La Marina BJ, l’Agence territoriale de développement agricole (ATDA) Pôle 2, sous mandat du ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, Gaston Dossouhoui, supervise actuellement une opération d’acquisition de poussins de chair d’un jour et de vaccins vétérinaires.

Le dispositif, qui couvrira deux campagnes agricoles, vise à renforcer la résilience sanitaire des exploitations et à stabiliser la production nationale de volailles. Dans le détail, la contractualisation en vue avec une entreprise spécialisée et agréée pour l’importation de poussins de chair au Bénin prévoit la livraison, selon un accord-cadre à bons de commande, de 515 000 poussins de chair d’un jour de souche Cobb 500, assortis de vaccins pour la prévention des pathologies majeures, et de 515 000 poussins de chair d’un jour de souche Ross 308, également accompagnés de flacons vaccinaux.

Au total, plus d’un million de poussins seront distribués aux éleveurs partenaires du programme, sous la supervision technique des services vétérinaires départementaux et de l’ATDA.

Contrer les pathologies majeures

L’acquisition, estimée à 1 063 683 197 FCFA et mobilisée par la BAD, alimente la composante sanitaire du Projet d’appui au développement des filières lait et viande et à la promotion des entreprises d’élevage (PRODEFILAV-PEL), bras opérationnel du PNDFLV.

Ce volet, d’après notre source bien informée, « cible directement la prévention et le contrôle des maladies aviaires telles que la Newcastle, la bronchite infectieuse, la maladie de Gumboro et la salmonellose, qui représentent des menaces récurrentes pour la filière avicole béninoise ». L’enjeu est de réduire drastiquement les pertes économiques et d’améliorer la compétitivité des élevages locaux, souvent fragilisés par la faiblesse des dispositifs de biosécurité et l’accès limité à des vaccins de qualité. « Ce financement permettra sans doute d’assurer une meilleure prophylaxie, tout en renforçant les capacités techniques des acteurs locaux », confie à La Marina BJ un expert du secteur ayant intervenir par le passé sur le programme.

Cobb 500 et Ross 308 : des souches à haut rendement pour une filière compétitive

L’introduction massive de souches performantes telles que la Cobb 500 et la Ross 308 traduit une volonté de professionnaliser l’élevage de poulets de chair au Bénin. Selon notre spécialiste à la rédaction, « ces races, reconnues pour leur rapidité de croissance et leur rendement en carcasse, offrent un gain moyen de 2,5 à 3 kg en moins de deux mois, avec une efficacité alimentaire supérieure à la moyenne régionale ».

Il estime que le choix de ces souches n’est pas anodin et vise à hisser la filière béninoise aux standards internationaux, à réduire les coûts de production et à limiter la dépendance du marché intérieur vis-à-vis des importations de volailles congelées.

À travers le PRODEFILAV-PEL (Lire LMBJ du 03/09/2025), financé à hauteur de près de 15,5 milliards de FCFA, la BAD entend accélérer la modernisation des filières animales et promouvoir des entreprises d’élevage durables. Ce projet cible prioritairement les bovins, le lait et la volaille de chair, dans une logique de diversification des sources de protéines animales et de création d’emplois ruraux.

En intégrant la santé animale au cœur de sa politique de production, l’exécutif béninois affirme sa volonté de bâtir une filière avicole résiliente et compétitive. « C’est un point d’inflexion, car maîtriser la santé animale, c’est maîtriser l’économie de l’élevage », souligne notre spécialiste à la rédaction.

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