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Ports, police, bourses et culture, le nouveau visage de la coopération belgo-béninoise

Diplomatie, La Marina BJ De la modernisation du port de Cotonou à la formation de jeunes boursiers béninois dans les universités flamandes, la coopération entre le Bénin et la Belgique s’affirme comme l’une des plus complètes et cohérentes du continent. Fondée sur la confiance et la coresponsabilité, elle conjugue réalisations concrètes et investissements humains dans un modèle de partenariat équilibré, à la fois pragmatique et durable.

Depuis plus de vingt-cinq ans, la Belgique accompagne le Bénin dans plusieurs secteurs clés : agriculture, santé, réforme policière, infrastructures et logistique portuaire. Sous la coordination de l’agence belge de coopération internationale Enabel, Cotonou bénéficie d’une expertise ciblée dans la mise en œuvre de projets à fort impact.

L’un des chantiers emblématiques demeure la réforme de la Police républicaine, inspirée du modèle belge de fusion entre police et gendarmerie. Cet appui, qui s’inscrit dans une logique de professionnalisation et de proximité, vise à renforcer les capacités opérationnelles des forces de sécurité et à améliorer la relation entre institutions et citoyens.

Autre pilier du partenariat : le Port autonome de Cotonou, qui profite de la collaboration avec le port d’Anvers, référence mondiale en matière de performance logistique et de durabilité. Ensemble, les deux structures ont œuvré à l’obtention du prestigieux label EcoPort, symbole de gestion responsable et d’efficacité environnementale. Dans le domaine agricole, la Belgique soutient la transition agroécologique, la sécurité alimentaire et la valorisation des coopératives familiales et féminines. L’objectif : moderniser les pratiques, renforcer la résilience face aux chocs climatiques et consolider la contribution du monde rural à la croissance économique béninoise.

Le capital humain, priorité d’une coopération à visage humain

La coopération belgo-béninoise ne se résume pas aux infrastructures. Elle investit aussi dans ce que Bruxelles considère comme le socle du développement : le capital humain. Chaque année, une quarantaine de bourses sont octroyées à de jeunes Béninois pour des formations spécialisées dans les universités et instituts belges réputés, notamment en agronomie, santé publique, gouvernance et innovation sociale. Ces programmes visent à favoriser l’excellence académique et le retour des compétences dans les secteurs prioritaires du pays.

La Belgique appuie également des projets de recherche pour le développement, impliquant des chercheurs béninois et belges autour de thématiques comme la santé, l’agriculture durable ou la gestion de l’eau. Une diplomatie du savoir qui illustre la philosophie belge d’un partenariat d’égal à égal, basé sur la co-création et la réciprocité.

Sur le plan culturel, l’implication de Wallonie-Bruxelles International (WBI) est remarquable. L’institution soutient la professionnalisation des acteurs culturels, la promotion des industries créatives et le développement d’un accord de coproduction cinématographique actuellement en cours avec l’Agence pour le Développement des Arts et de la Culture (ADAC). L’ambassade Belge au Bénin, de son côté, multiplie les vernissages d’artistes béninois ayant des liens avec la Belgique, favorisant ainsi la circulation des talents et la reconnaissance du savoir-faire béninois sur la scène internationale.

Une diplomatie de confiance saluée par l’ambassadrice

Dans un entretien accordé aux journalistes Babylas Atinkpahoun et Abdul Fataï Sanni du quotidien du service public La Nation (À lire dans la parution de ce jeudi 9 octobre 2025), Sandrine Platteau, ambassadrice du Royaume de Belgique près le Bénin, a mis en exergue cette vision globale d’une coopération pragmatique et humaine, axée sur la co-construction et la durabilité.

Elle y a rappelé la philosophie d’un partenariat qui « n’est pas un slogan, mais une réalité quotidienne », fondé sur la confiance et la coresponsabilité.
Le programme bilatéral 2023–2028, estimé à 45 millions d’euros, incarne cette ambition : renforcer les capacités nationales tout en soutenant les filières productives et les services sociaux de base.

Mme Platteau a également salué le dynamisme des entreprises belges qui manifestent un intérêt croissant pour le Bénin, en particulier dans les domaines de l’eau, de l’énergie et des infrastructures. Une quarantaine d’entreprises belges ont d’ailleurs pris part à une mission économique à Cotonou (Lire La Marina BJ du 5/11/2024), preuve d’un attrait grandissant pour le marché béninois.

À travers cette approche globale — à la fois économique, sécuritaire, éducative et culturelle — la Belgique confirme son positionnement au Bénin comme partenaire de confiance et de long terme. Pour Sandrine Platteau, les intentions sont manifestes : il s’agit de construire un développement durable qui place l’humain au centre. Une ambition que partagent pleinement les deux États, unis par des valeurs communes de justice, de solidarité et de multilatéralisme.

En conjuguant chantiers d’infrastructures et investissements dans les talents, la coopération belgo-béninoise illustre une diplomatie du résultat, fondée sur le dialogue, la continuité et la vision. Un modèle d’équilibre entre performance technique et impact humain, qui place le Bénin au cœur de la stratégie africaine de la Belgique.

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