Agriculture, La Marina BJ – Dans la continuité du Programme national de développement du soja (PNDF Soja), le ministère de l’Agriculture planifie la mise en œuvre d’un dispositif renforcé d’encadrement technique couvrant plusieurs pôles de production à travers le pays. Ce déploiement vise à améliorer la productivité, harmoniser les pratiques et renforcer la coordination entre acteurs publics et privés.
Ce dispositif concernera cinq pôles de développement agricole, répartis sur vingt communes : Kérou, Péhunco, Kouandé, Bémbéréké, Boukombé, Cobly, Matéri, N’Dali, Tchaourou, Pèrèrè, Glazoué, Dassa-Zoumé, Savalou, Zakpota, Lalo, Kétou, Pobè, Adja-Ouèrè, Sakété et Ifangni. Il prévoit la mobilisation d’équipes spécialisées en conseil agricole, chargées d’assurer un suivi rapproché des producteurs.
Selon nos informations, les interventions s’articuleront autour de quatre axes majeurs : le diagnostic des exploitations, la constitution de groupes d’accompagnement, la formation et le conseil individualisé, la mise en œuvre de plans d’accompagnement technique et l’évaluation des résultats à chaque campagne. L’objectif est de permettre aux exploitants de bénéficier d’un appui structuré et méthodique, afin d’optimiser leurs rendements et de renforcer la qualité des semences comme celle des pratiques culturales.
Valoriser le savoir-faire local et stimuler la professionnalisation
Cette nouvelle dynamique s’inscrit dans la continuité des réformes engagées par le gouvernement béninois pour faire du soja un levier de croissance durable. Elle met un accent particulier sur la professionnalisation du conseil agricole et la valorisation des compétences locales.
Les structures mobilisées s’appuieront sur des conseillers agricoles expérimentés, capables d’adapter les itinéraires techniques aux réalités de chaque zone agroécologique. Les missions dureront huit mois et couvriront l’ensemble de la campagne 2025-2026, avec un suivi étroit des exploitants dans chaque pôle.
Ce renforcement de l’encadrement des producteurs marque une étape clé vers la deuxième génération du programme national. Après avoir stimulé la production et structuré les organisations paysannes, les pouvoirs publics entendent désormais consolider la chaîne de valeur autour de la transformation locale et de l’accès aux marchés internationaux. Avec cette initiative, le Bénin confirme son ambition de positionner le soja parmi ses principales filières d’exportation non cotonnières, tout en garantissant de meilleures conditions techniques et économiques aux producteurs.