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Avec l’appui de la BAD, le Bénin prépare une nouvelle ère fiscale dans ses zones économiques spéciales

Économie & Réformes, La Marina BJ Engagé sur la voie de la transition écologique, le Bénin veut désormais faire de la fiscalité un levier de croissance durable. Avec l’appui de la Banque Africaine de Développement (BAD), le pays prépare la mise en place d’un cadre fiscal incitatif destiné à attirer les investissements verts au sein de ses zones économiques spéciales (ZES).

Au-delà d’une simple réforme technique, le projet s’inscrit dans une vision de modernisation du système fiscal béninois. Il vise à concilier développement industriel, attractivité économique et respect des exigences environnementales.

Une étude pour structurer la réforme fiscale verte

Sous la coordination conjointe de la BAD et des autorités béninoises, une étude d’une durée de trois mois sera conduite à partir du 10 novembre 2025 par un expert en fiscalité environnementale. Cette mission vise à poser les bases d’une réforme fiscale innovante et structurée autour de cinq grands axes : analyser la cohérence et l’efficacité des dispositifs existants, identifier de nouvelles niches fiscales favorables à la transition écologique, projeter économétriquement les recettes potentielles issues de la fiscalité environnementale, proposer un cadre incitatif pour stimuler les investissements verts du secteur privé, et formuler des recommandations pour renforcer la marge de manœuvre financière de l’État.

En clair, il s’agit d’un chantier de fond qui doit permettre au Bénin de disposer d’un outil fiscal adapté aux exigences de la croissance verte. L’enjeu est de transformer la fiscalité d’un simple instrument de recouvrement en un véritable levier stratégique pour soutenir la compétitivité des entreprises tout en finançant la transition écologique.

Les ZES, nouveaux laboratoires de la transition verte

Les zones économiques spéciales, notamment Glo-Djigbé (GDIZ) et le futur pôle industriel d’Illara dans la commune de Kétou, serviront de terrains d’expérimentation à cette réforme. Conçues comme des moteurs de l’industrialisation rapide, elles sont désormais appelées à devenir des espaces de développement durable intégrant les impératifs de performance économique et de protection environnementale.

À terme, les conclusions de cette étude devraient alimenter une réforme plus globale, intégrant pleinement les enjeux de durabilité au cœur de la politique économique nationale. Le futur cadre fiscal sera appelé à s’appliquer progressivement à d’autres secteurs stratégiques, dans une logique d’harmonisation et de cohérence institutionnelle. Si les résultats attendus se confirment, le Bénin pourrait s’imposer comme un pionnier en Afrique dans la mise en œuvre d’une fiscalité de croissance verte, conciliant attractivité économique et responsabilité environnementale. Ce virage marquerait une étape décisive dans la stratégie de transformation structurelle du pays, en inscrivant la fiscalité au service du développement durable et de la compétitivité du territoire.

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