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Numérique au Bénin : un plan pour connecter 114 localités encore en zones blanches d’ici 2031

Digitalisation, La Marina BJParmi les prochains investissements portés par le Programme d’appui au développement économique des collectivités territoriales (PADECT), figure l’extension de la couverture mobile dans des zones encore non connectées. Selon nos informations, il est prévu le raccordement en internet de 114 localités, avec pour ambition de garantir, à l’horizon 2031, un accès numérique minimum sur tout le territoire national et de réduire significativement les zones blanches.

Malgré les efforts accomplis ces dernières années, certaines zones du pays restent dépourvues de connectivité suffisante, limitant l’accès des populations aux services essentiels. Ce déficit numérique affecte la qualité des services publics, ralentit la diffusion des innovations et freine l’intégration économique des territoires ruraux. Le PADECT identifie cette faiblesse comme l’un des principaux obstacles au développement local et propose un plan d’action ambitieux pour y remédier.

L’extension de la couverture mobile vers ces 114 localités constitue un axe central de la stratégie nationale de transformation digitale. Le gouvernement béninois avec l’appui de la BAD entend ainsi créer les conditions d’une réduction durable des disparités territoriales, en permettant aux citoyens, aux écoles, aux centres de santé et aux petites entreprises rurales d’accéder à un socle minimal de services numériques.

Un déploiement coordonné par l’ASIN

Selon le rapport d’évaluation du PADECT, la mise en œuvre technique du projet sera assurée par l’Agence des systèmes d’information et du numérique (ASIN), qui devra sélectionner, conformément aux règles nationales, un opérateur de téléphonie mobile chargé des travaux. Le financement public servira à soutenir les investissements nécessaires dans les zones à faible rentabilité, où les opérateurs n’auraient pas engagé spontanément de ressources en raison de la faible densité démographique ou de l’isolement géographique.

L’extension prévue implique la construction de nouvelles infrastructures radio, la modernisation de sites existants et l’amélioration des réseaux de transport de données. Le déploiement sera progressif, en fonction des priorités techniques, de la disponibilité foncière et de la capacité des équipes à intervenir dans les zones les plus reculées.

Un levier pour moderniser les services publics

L’arrivée du réseau mobile dans ces localités s’inscrit dans une dynamique plus large de digitalisation des administrations locales. Le PADECT prévoit en parallèle la connexion au haut débit de 89 services publics, dont des mairies, des écoles, des centres universitaires et des formations sanitaires. Cette infrastructure constituera un socle essentiel pour faciliter les démarches administratives en ligne ;
améliorer la transmission des données dans les services de santé ; soutenir l’enseignement numérique ; encourager l’émergence d’activités économiques fondées sur l’innovation ; renforcer l’accès des populations aux plateformes nationales de services.

Dans les localités ciblées, la connectivité ouvrira notamment la voie à l’utilisation des services financiers digitaux, devenus indispensables pour le commerce, les paiements et les transferts sécurisés.

Si les objectifs sont atteints, le Bénin franchira un seuil important dans sa stratégie d’inclusion numérique. La connexion de ces 114 localités permettra de réduire l’écart entre zones urbaines et rurales, de créer un environnement plus favorable aux initiatives économiques locales et de renforcer la présence de l’État dans les territoires éloignés.

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