Sécurité Maritime, La Marina BJ – Chaque fin d’année, le Port autonome de Cotonou rappelle à ses usagers les règles encadrant l’accès à ses installations. Pour l’exercice 2026, une note officielle, publiée le 19 septembre, fixe le calendrier et annonce un durcissement des conditions.
Afin de se conformer aux dispositions du Code international pour la sûreté des navires et des installations portuaires (Code ISPS) et de répondre aux exigences normatives et réglementaires en vigueur, la direction portuaire a arrêté la période de dépôt des dossiers entre le 14 octobre et le 14 décembre 2025.
Le certificat ISPS érigé en pièce maîtresse
Au-delà du rappel habituel des délais et de la rigueur administrative, la véritable nouveauté réside dans l’introduction d’une obligation inédite. À partir de l’exercice 2026, la Direction générale du PAC impose la présentation d’un certificat de sensibilisation au Code ISPS. Sans ce document, délivré à l’issue d’une formation assurée exclusivement par des cabinets agréés par la Direction des Affaires Portuaires, Maritimes et Fluvio-lagunaires (DAPMF), aucun dossier ne sera accepté par le Service de la Sûreté et des Formalités d’Accès (SSFA).
Cette disposition, qui s’applique à l’ensemble des requérants de titres d’accès, traduit une montée en puissance des procédures de sûreté portuaire. Elle illustre la volonté de la direction de mettre la conformité réglementaire au cœur de son dispositif, dans un environnement régional marqué par des menaces persistantes et la nécessité de s’aligner strictement sur les standards internationaux.
Concrètement, le certificat atteste que les usagers concernés ont suivi une session de formation ou de sensibilisation aux principes du Code ISPS, cadre mondial de référence en matière de sûreté maritime. Pour l’année 2026, il conditionnera l’obtention du badge d’entrée de tout usager dans l’enceinte portuaire de Cotonou.
Des sanctions déjà prévues pour les contrevenants
Au-delà de cette nouvelle exigence, les manquements aux règles d’accès exposent les usagers à des sanctions financières et disciplinaires. Selon des informations recueillies auprès de notre source bien informée, l’absence de titre est passible d’une amende de 10.000 FCFA, assortie d’une interdiction d’accès de six mois en cas de récidive.
La détention de plusieurs titres entraîne une pénalité de 20.000 FCFA, suivie du retrait des badges et d’une interdiction de six mois. Plus sévèrement, l’usurpation ou le prêt d’un titre d’accès est sanctionné d’une amende de 100.000 FCFA, avec retrait du badge et interdiction d’accès pour trois mois.