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Un centre de formation pour accompagner l’industrialisation des pierres ornementales

Éducation & Mines, La Marina BJ Quatre ans après avoir autorisé des études préalables pour l’implantation d’usines de production de pierres ornementales, le gouvernement béninois, convaincu que l’essor d’une filière industrielle passe d’abord par le renforcement du capital humain, met en chantier un centre de formation professionnelle dédié aux métiers de la pierre.

Piloté par la Direction générale des mines, sous la tutelle du ministère de l’Énergie, de l’Eau et des Mines, le projet prévoit, en quatre mois, la réalisation de travaux d’aménagement et de construction dudit centre mais également de reconnaissances géotechniques. Derrière ce calendrier serré se dessine une ambition de former rapidement des techniciens capables de répondre aux besoins des futures usines de transformation.

Car si le pays regorge de ressources — granit, marbre, calcaire décoratif — la valeur ajoutée échappe encore au Bénin. Faute de compétences locales, il exporte surtout des blocs bruts ou importe des carreaux et marbres transformés, souvent à prix fort. Avec ce centre, l’exécutif espère inverser la tendance en produisant une main-d’œuvre qualifiée, apte à maîtriser la taille, le polissage et la finition selon les standards internationaux.

Des jalons posés depuis 2021

Cette initiative s’inscrit dans une stratégie industrielle progressive. Dès 2021, le Conseil des ministres avait mandaté des études de faisabilité pour la mise en place d’unités de production. Un comité ad hoc avait été chargé de définir les conditions techniques, économiques et environnementales d’une filière intégrée.

L’année suivante, le gouvernement annonçait son intention de confier la construction d’une première usine de transformation à un prestataire spécialisé. En parallèle, la SBEE lançait un projet d’électrification de neuf sites de production, illustrant la mise en place d’infrastructures de soutien. Autant d’initiatives encore à des stades variés, mais qui convergent vers l’objectif de donner naissance à une chaîne de valeur complète, de l’extraction à la transformation locale.

Un pari régional

Selon une source proche de l’Office béninois des recherches géologiques et minières, l’enjeu dépasse la simple dimension artisanale. « Il s’agit de faire émerger une industrie compétitive, capable d’alimenter le marché local, de réduire les importations et de positionner le Bénin sur le marché régional. »

Pour notre spécialiste à la rédaction, le potentiel est réel et « en misant sur la formation, le gouvernement espère enclencher un cercle vertueux : compétences renforcées, usines opérationnelles et montée en gamme de la production. » . Il souligne qu’au-delà de la filière, « ce choix symbolise la volonté du Bénin de diversifier son économie, encore largement tributaire du coton et des recettes portuaires. » Le centre de formation se veut ainsi un premier jalon d’une stratégie de long terme : transformer localement ses ressources, capter davantage de valeur ajoutée et réduire la dépendance aux importations.

Reste à savoir si les ambitions affichées se traduiront rapidement en usines opérationnelles et en produits estampillés « Made in Benin ».

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