Bourse, La Marina BJ — La 42ᵉ semaine (S42) de cotation à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM), achevée le 17 octobre 2025, a été marquée par une consolidation prudente des indices et une forte volatilité sectorielle. Alors que plusieurs valeurs industrielles de la place abidjanaise ont connu des oscillations spectaculaires, les titres béninois se sont distingués par leur résilience. En tête, la BIIC Bénin s’est imposée comme la locomotive hebdomadaire, tandis que la Loterie Nationale du Bénin (LNB) et la Bank of Africa Bénin (BOA BN) ont privilégié la stabilité, confirmant le caractère défensif du compartiment national.
Lors de la séance du vendredi 17 octobre, la BIIC Bénin a progressé de +1,94 %, après une séance animée (1 263 titres échangés pour 6,60 millions FCFA). La Loterie Nationale du Bénin (LNB) a terminé quasi stable à −0,12 %, sur un volume modeste de 63 titres pour 252 520 FCFA de transactions. Quant à la Bank of Africa Bénin (BOA BN), elle est restée inchangée, confirmant sa régularité avec 986 titres échangés pour une valeur de 5,03 millions FCFA.
Cette dernière séance, calme mais soutenue, reflète l’équilibre atteint par les valeurs béninoises après une semaine d’intenses mouvements régionaux.
BIIC Bénin : la locomotive hebdomadaire
Avec une progression nette hebdomadaire de +2,94 %, la BIIC Bénin (BICB) s’impose comme la valeur béninoise la plus performante de la semaine. Le titre a clôturé à 5 250 FCFA le 17 octobre, contre 5 100 FCFA la semaine précédente, soutenu par un volume global de 14 334 titres échangés pour une valeur cumulée de 67,52 millions FCFA.
Cette performance confirme la solidité de la première banque béninoise en terme de bilan, dont les fondamentaux demeurent robustes à la clôture de la semaine : un rendement net de 4,85 %, un PER de 9,99, et une trajectoire de croissance régulière depuis le début de l’année. La BICB reste ainsi une valeur refuge pour les investisseurs à la recherche d’un rendement prudent mais constant.
BOA Bénin et LNB : constance et solidité
La Bank of Africa Bénin (BOA BN) a, elle aussi, terminé la semaine en hausse à 5 095 FCFA, contre 5 050 FCFA une semaine plus tôt, soit une progression de +0,89 % sur les cinq séances de cotation. Avec 17 384 titres échangés pour une valeur totale de 87,63 millions FCFA, la BOA Bénin est demeurée, tout au long de la S42, le titre le plus actif en volume parmi les valeurs béninoises cotées. Toujours portée par une variation annuelle de +38,26 %, un rendement net de 9,19 % et un PER de 10,52, la banque consolide son statut de pilier du compartiment financier de la BRVM, soutenue par des performances opérationnelles constantes et une liquidité exemplaire.
De son côté, la Loterie Nationale du Bénin (LNB) poursuit son redressement progressif, enregistrant une légère hausse hebdomadaire de +0,38 %, à 4 010 FCFA contre 3 995 FCFA en clôture de la semaine 41. Les échanges se sont établis à 13 544 titres pour une valeur totale de 54,60 millions FCFA. Malgré une variation annuelle encore négative (−15,22 %), la LNB conserve un rendement net attractif de 6,87 %, confirmant son rôle de valeur à dividende stable dans le portefeuille public béninois.
Un marché régional en quête d’équilibre
À l’échelle de la place abidjanaise, la BRVM a connu une semaine de respiration technique.
L’indice BRVM Composite a gagné en cinq séances +0,20 %, à 333,28 points, tandis que le BRVM 30 est resté quasi stable (−0,04 %), passant de 164,40 à 164,43 points. La capitalisation boursière a progressé de +0,20 %, pour atteindre 12 849,85 milliards FCFA. Malgré ces indicateurs globalement positifs, les séances ont été marquées par une forte rotation sectorielle et des écarts de cours extrêmes.
Les meilleures performances journalières ont été signées par SAFCA CI, SICABLE CI, UNIWAX CI et SERVAIR Abidjan CI, avec des bonds successifs de +7,35 % à +7,48 %, traduisant un afflux d’ordres spéculatifs. En revanche, SAFCA CI (−7,49 % le 17 octobre), CFAO Motors CI (−7,40 % les 15 et 16 octobre) et SICABLE CI (−7,37 % le 17 octobre) ont subi des prises de bénéfices massives, symptomatiques d’un marché en phase d’ajustement rapide.
