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Bénin – Indice du chiffre d’affaires : ce qu’il faut retenir du premier trimestre 2025

Économie, Bénin Avec une progression marquée de l’activité économique, l’économie béninoise confirme, au premier trimestre 2025, sa capacité de rebond. Porté par les secteurs du BTP, des télécoms et de la finance, l’indice du chiffre d’affaires (ICA) est passé de 143,5 points en janvier à 158,9 en mars. Un signal fort d’une dynamique structurelle en cours, malgré des disparités sectorielles notables.

Selon la note conjoncturelle publiée par le ministère de l’Économie et des Finances, le trimestre s’achève sur une hausse globale de 10,7 % de l’ICA, illustrant une accélération économique, particulièrement visible en mars (+8,5 % sur un mois). Entre relance post-investissements publics et effet d’entraînement de la digitalisation, le pays entre de plain-pied dans une phase d’expansion mesurée.

Construction, télécoms et finance : les fers de lance du rebond

Le BTP connaît une véritable envolée. Après un mois de février à 83,5, l’indice grimpe à 195,2 en mars, quasiment multiplié par deux, et bien au-delà des 117,2 enregistrés en janvier. Une dynamique qui reflète, selon notre spécialiste à la rédaction, l’avancement des chantiers publics d’infrastructure et la montée en puissance des investissements structurants.

Le secteur des télécommunications reste sur une pente ascendante : 165,9 en mars, contre 140,9 en février. Si l’on note une légère baisse par rapport à janvier (175,9), la tendance reste globalement positive, portée par l’élargissement des services numériques et une demande accrue de connectivité.

Quant à la finance, elle confirme son rôle moteur. Les banques et systèmes financiers décentralisés enregistrent une progression régulière : 188,1 en mars, après 172,5 en février et 148,3 en janvier. Les autres activités financières, elles, s’envolent à 337,4. À l’inverse, les industries agroalimentaires gagnent du terrain (167,7 en mars) tout comme le commerce, passé de 110,5 en janvier à 146,5 en mars.

Agriculture, énergie, transport : les poches de fragilité

En dépit de ces performances sectorielles, certains pans de l’économie affichent un net repli. Le secteur agricole chute à 81 en mars, après 126,8 en janvier. Même essoufflement pour le secteur de l’énergie, qui après un pic à 297,2 en janvier, recule à 158,4 en mars, probablement en raison de la fin de certains pics de consommation ou retards d’investissement.

Les assurances reculent aussi : 194,1 en mars, contre 251 en début d’année. Le transport, avec un indice à 118,4, ne parvient pas à retrouver sa performance de janvier (142,7).

Vers une croissance plus inclusive ?

Le premier trimestre 2025 dessine une économie à deux vitesses. D’un côté, des secteurs modernes et capitalistiques en pleine expansion. De l’autre, des segments traditionnels sous tension. Pour assurer un développement équilibré, le gouvernement devra relever plusieurs défis : renforcement des chaînes de valeur agricoles, stabilisation énergétique, et soutien ciblé aux activités logistiques et assurantielles.

L’enjeu est désormais clair, transformer cette reprise sectorielle en un moteur de croissance durable et partagée.

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