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Bénin – Antoine Guédou (GSR) : « la trêve politique, ça ne s’impose pas, ça se négocie »

Politique, La Marina BJ Invité de « L’Entretien du Dimanche », Antoine Guédou Vissétogbé, président du parti Grande Solidarité Républicaine (GSR), a non seulement rejeté l’idée d’une trêve politique institutionnalisée, mais a également pris position sur l’avenir politique de son mouvement.

Soutien de l’actuel chef de l’État jusqu’en 2020 avant de se rallier au professeur Joël Aïvo lors de la présidentielle de 2021, Antoine Guédou estime désormais que l’opposition frontale à Patrice Talon appartient au passé. Mais ce dernier n’a pas à intervenir dans les arbitrages politiques à la fin de son mandat.

Face au journaliste Oumar ADEGNANDJOU d’Eden TV, l’opposant reconnaît avoir longtemps contesté « la manière de faire » du président Patrice Talon. Mais à ses yeux, cette posture est désormais dépassée. « Cette opposition acharnée n’a plus sa raison d’être. Il est partant », a-t-il déclaré, signifiant que la page Talon est en train de se tourner et que le contexte politique exige une redéfinition des rapports de force.

Romuald Wadagni : ni soutien immédiat, ni opposition automatique

Pour celui qui siège au sein du cadre de concertation des partis politiques de l’opposition, et très proche du parti Les Démocrates de l’ancien président Yayi Boni, l’idée même d’une opposition structurée contre le président sortant est désormais « sans objet ».

Interrogé sur le positionnement du GSR face à Romuald Wadagni, le candidat désigné de la mouvance présidentielle, Antoine Guédou a indiqué ne nourrir aucune hostilité à l’égard de l’actuel ministre de l’Économie et des Finances. « Je ne suis pas opposant à Romuald Wadagni, c’est clair dans ma tête », dit-il, tout en appelant à l’observer pendant un temps, une fois élu, avant toute prise de position formelle.

Ce choix s’inscrit dans une stratégie de prudence politique : ne pas s’aligner automatiquement, mais ne pas s’opposer par principe.

« On n’a pas besoin de décréter la trêve politique… »

Abordant la proposition de révision constitutionnelle adoptée par le Parlement béninois le 15 novembre 2025 (LIRE LMBJ DU 15/11/2025), notamment sur la question d’une trêve politique, Antoine Guédou se montre très critique.

Pour lui, la cohésion politique ne se décrète pas et on n’a pas besoin d’inscrire une trêve « dans une loi, dans une constitution ». D’après Antoine Guédou, la trêve politique « n’a pas sa raison d’être. Ça ne s’impose pas, ça se négocie. » Il estime également que le chef de l’État, Patrice Talon « n’a pas besoin de s’impliquer dans l’arbitrage à la fin de son mandat ».

En se démarquant d’une opposition frontale devenue, selon lui, caduque, tout en refusant un ralliement automatique au candidat de la mouvance présidentielle pour les élections du 11 avril 2026, Antoine Guédou place le GSR dans une position d’observation stratégique. Pour l’ancien directeur du Fonds Routier, si une fois élu « Romuald Wadagni fait bien il n’a pas de raison qu’on ne le soutienne pas », un discours qui illustre une recomposition politique profonde alors que le Bénin entre dans l’ère post-Talon et s’apprête à vivre une transition majeure dominée par la candidature de Romuald Wadagni.

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