Justice, Bénin – Aujourd’hui (17.07.2024), le tribunal de première instance de Natitingou rendra son verdict dans l’affaire des deux policiers accusés de négligence ayant conduit à l’évasion du prisonnier Wilfrid Lègba. Cette évasion s’est produite le 3 juillet 2024, alors que le prisonnier, condamné à trois ans de prison, était hospitalisé.
Selon notre source locale, les deux policiers étaient chargés de surveiller le prisonnier Wilfrid Lègba, mais celui-ci a réussi à s’enfuir avec l’aide de son oncle. Ainsi, les agents ont été arrêtés le 11 juillet et présentés au procureur de la République près du Tribunal de première instance de deuxième classe de Natitingou.
À l’audience le 15 juillet dernier, le ministère public a requis six mois de prison avec sursis et une amende de 500 000 francs CFA contre les deux policiers. Dans sa défense l’avocat des policiers a expliqué que l’évasion avait été facilitée par des forces mystiques et a demandé une réduction de la peine requise à défaut d’une relaxe pure et simple pour ses clients. Le juge rendra son délibéré aujourd’hui, et le verdict est très attendu du côté des familles des deux policiers.
Cette affaire dépasse largement les implications personnelles pour les deux policiers. Elle soulève des questions fondamentales non seulement sur la sécurité et l’efficacité des établissements pénitentiaires, comme en témoignent les récentes évasions à la prison civile de Abomey-Calavi, mais également sur celle des établissements hospitaliers lorsqu’ils accueillent des prisonniers pour des soins, comme illustré par le cas de l’ex-député Georges Bada. Les lacunes révélées une fois encore par l’évasion du sieur Lègba appellent à une réévaluation urgente des protocoles de sécurité pour prévenir de futurs incidents similaires.
