Infrastructures, La Marina BJ – Avec l’intensification des investissements publics dans les routes, les ouvrages d’art et l’aménagement du territoire, le gouvernement béninois souhaite renforcer la maîtrise technique du sous-sol avant le lancement des prochains grands chantiers. Selon nos informations, la Société Nationale d’Essais et de Recherches des Travaux Publics (SNERTP) est désormais autorisée à déployer un dispositif élargi d’études du sol destiné à mieux encadrer la conception des infrastructures à venir.
L’ambition est d’augmenter significativement le volume d’analyses menées en amont des projets, afin d’évaluer avec plus de précision la capacité des terrains à accueillir des ouvrages de grande envergure. Les études prévues devraient permettre d’identifier, dès la phase préparatoire, les zones fragiles, les couches instables, la présence éventuelle de nappes d’eau ou toute autre contrainte géologique pouvant influencer la conception des fondations.
Pour ce faire, les équipes techniques de la SNERTP, appuyées par des consultants spécialisés, envisagent de mobiliser davantage de sondages, d’essais en laboratoire et d’outils de modélisation. L’objectif est d’anticiper les risques d’affaissement, d’instabilité ou de tassement différentiel, souvent responsables de dégradations prématurées des ouvrages.
Des études topographiques et géophysique
Dans la même dynamique, la SNERTP étudie la possibilité de recourir plus systématiquement à des relevés topographiques de haute précision pour fiabiliser la préparation des projets publics. Une meilleure qualité des données de terrain réduirait les erreurs d’implantation et optimiserait les tracés, limitant ainsi les ajustements coûteux en phase de travaux.
La géophysique pourrait également occuper une place plus importante. Les méthodes sismiques, électriques ou radar, non intrusives, permettent une lecture fine du sous-sol et la détection de cavités, failles ou variations de densité susceptibles de compromettre la stabilité des futurs ouvrages.
La SNERTP prévoit par ailleurs de renforcer les investigations géologiques et hydrogéologiques afin d’adapter plus efficacement les projets aux caractéristiques physiques des terrains. L’analyse des risques naturels — glissements, érosion, saturation en eau — devrait être davantage intégrée à la préparation des chantiers. Dans certaines zones sensibles, une meilleure compréhension des nappes phréatiques pourrait permettre de définir des solutions de drainage ou de stabilisation plus robustes avant le démarrage des travaux.
Une dynamique orientée vers la qualité et la durabilité
Pour mener à bien cette montée en puissance, la SNERTP bénéficiera d’un appui financier d’environ 50 millions de francs CFA destiné à mobiliser quatre consultants spécialisés. Selon une source bien informée, cette orientation vise à garantir que les infrastructures à venir s’appuient sur des données scientifiques solides et sur une conception adaptée aux réalités du terrain.
Cette démarche s’inscrit pleinement dans la volonté de moderniser les méthodes de travail, d’élever les standards techniques et d’assurer, sur le long terme, la fiabilité et la pérennité des ouvrages publics.
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