Les tensions persistent entre le Bénin et le Niger malgré le récent épisode judiciaire. Le 17 juin 2024, la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) du Bénin a condamné avec sursis trois employés de WAPCO Niger pour « usurpation de titre et usage de données informatiques falsifiées ». Bien que cette décision ait permis leur libération immédiate, le gouvernement nigérien demeure insatisfait, jugeant cette mesure insuffisante pour réouvrir les vannes du pipeline vers le Bénin.
Selon nos informations le gouvernement nigérien a imposé une nouvelle condition cruciale pour envisager la réouverture des vannes : la présence obligatoire de représentants nigériens lors de chaque opération de chargement au terminal de Sèmè au Bénin. Cette exigence vise à garantir une supervision directe et rigoureuse afin de prévenir tout risque de détournement des précieuses ressources pétrolières nigériennes.
Selon notre source locale, la société chinoise WAPCO a entamé des pourparlers en vue de faciliter la réouverture des vannes du pipeline dès la libération des employés nigériens incarcérés. Cependant, l’acceptation par le gouvernement béninois des nouvelles conditions posées par le Niger représente un défi de taille à surmonter. Pour rappel la demande initiale, du président béninois Patrice Talon, qui est la réouverture des frontières du Niger avec le Bénin demeure toujours sans réponse.
À ce stade critique, la médiation de la société chinoise WAPCO, en tant que principal investisseur, pourrait encore jouer un rôle décisif dans la résolution de cette impasse diplomatique. Le prochain chargement du pétrole nigerien via le port de sèmè au Bénin dépendra donc de la capacité des parties concernées à trouver un compromis équitable qui préserve les intérêts économiques et sécuritaires des deux nations.