Industrialisation, Bénin – Main-d’œuvre locale, valeur ajoutée nationale… À Glo-Djigbé, la Zone économique spéciale (GDIZ) incarne la stratégie d’industrialisation du Bénin. Invité de l’émission PAG 2021-2026 : Reddition de comptes, le ministre d’État chargé du Développement et de la Coordination de l’action gouvernementale, Abdoulaye Bio Tchané, a vigoureusement défendu les retombées sociales de cette initiative.
Selon lui, la GDIZ emploie actuellement un peu moins de 20 000 personnes. Ce chiffre pourrait avoisiner les 40 000 dans six mois, et atteindre environ 50 000 d’ici la fin de l’année 2025 — essentiellement de jeunes Béninois . « Ce sont des emplois qui n’existaient pas» auparavant a-t-il souligné, en réponse aux doutes persistants sur l’impact réel de la zone sur le quotidien des citoyens.
Salaires décents
Faisant écho aux récentes manifestations de certains travailleurs de la zone, l’un des journalistes présents sur le plateau n’a pas manqué de l’interroger sur le niveau de vie des employés. « Nous interrogeons ces travailleurs sur ce qu’ils pensent, nous voyons les salaires qui sont payés ailleurs…. nous pouvons comparer. Et c’est indexé sur le coût de la vie. », a affirmé le ministre, non sans une pointe d’humour : « Cela étant, si j’étais employé là-bas, je demanderais chaque année que les salaires soient doublés… »
Mais pour le ministre d’État, l’enjeu dépasse largement la fiche de paie. Chargé par le président Patrice Talon de suivre de près les évolutions à Glo-Djigbé, il met en avant un écosystème social global. Autant d’éléments qui nourrissent de grandes attentes, mais aussi une certaine impatience au sein de la population en général.
« La rue crie toujours », glisse alors un autre journaliste. Réponse directe d’Abdoulaye Bio Tchané, « C’est juste, et c’est normal. Vous n’avez jamais les moyens de résoudre tous les problèmes immédiatement. Vous essayez chaque jour, chaque semaine, chaque mois, chaque année, d’en résoudre le plus possible. »
Transformer localement, exporter avec fierté
Le ministre d’État Abdoulaye Bio Tchané a également rappelé la vision fondatrice portée par le chef de l’État dès 2016 : faire en sorte que le Bénin cesse d’être un simple exportateur de produits agricoles bruts pour devenir un pays transformateur de sa propre production.
Une ambition qui prend corps avec des résultats de plus en plus visibles : des T-shirts fabriqués localement et exportés vers les États-Unis, du soja et du cajou transformés sur place avant d’être expédiés à l’étranger… Autant de signes que la transformation économique tout comme la création de l’emploi est en marche. Reste désormais à inscrire cette dynamique dans la durée.
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