Éducation, Bénin – Le Conseil National de l’Éducation (CNE) a organisé, les 18 et 19 novembre, un atelier de validation de l’avant-projet de la nouvelle loi d’orientation de l’éducation. Cet événement a rassemblé les principaux acteurs du secteur éducatif, avec la participation de Salimane Karimou, ministre des Enseignements maternel et primaire, et Éléonore Yayi Ladekan, ministre de l’Enseignement supérieur. À cette occasion, ils ont découvert les grandes orientations du projet visant à remplacer la loi en vigueur depuis 2003.
Une réponse aux mutations sociétales et internationales
Adoptée en 2003, la loi d’orientation actuelle, malgré son importance historique, apparaît désormais déconnectée des réalités contemporaines. Le président du CNE, Noël Gbaguidi, a souligné que ce texte, censé poser les fondations d’un système éducatif performant, n’est plus en phase avec les attentes d’une société en pleine transformation. La mondialisation, la digitalisation et les exigences nouvelles en matière de formation rendent nécessaire une révision ambitieuse.
L’avant-projet élaboré par le CNE intègre plusieurs dimensions absentes de la version de 2003, telles que l’éducation au numérique, la citoyenneté, la santé sexuelle ou encore l’éducation financière. Il met également l’accent sur des principes modernes, comme l’apprentissage tout au long de la vie, le socle commun de compétences et l’évaluation périodique des acquis.
Ce travail technique, piloté par une équipe composée de spécialistes de la question éducative, a déjà été validé en plénière par l’institution. Les ministres tout comme les cadres présents ont également contribué à enrichir le document. Cependant, comme l’a précisé le président du CNE Noël Gbaguidi, l’adhésion des principaux acteurs du secteur éducatif est indispensable pour finaliser une loi à la hauteur des ambitions nationales.
Une mobilisation collective pour un projet déterminant
Pendant deux jours, les discussions en plénière et les travaux en groupes ont permis de recueillir des contributions variées, émanant des cadres du système éducatif et des représentants institutionnels. Ces échanges ont mis en lumière des recommandations précieuses pour renforcer l’avant-projet et garantir sa pertinence.
Le projet de loi ambitionne d’aller au-delà des ajustements techniques en jetant les bases d’un système éducatif inclusif et adapté aux enjeux du 21ᵉ siècle. Avec ce texte, le Bénin entend former des citoyens compétents, responsables et capables de contribuer efficacement au développement du pays.
Cet atelier, considéré comme une étape clé dans le processus législatif, marque la volonté du gouvernement béninois de tourner une page sur les insuffisances du passé. En rassemblant toutes les parties prenantes, il témoigne d’un engagement fort à doter le secteur éducatif d’une orientation claire et moderne. La finalisation de ce texte sera déterminante pour faire de l’éducation un véritable levier de progrès économique, social et culturel. collective pour un projet déterminant.
