L’exploitation de la mine d’Imouraren par Orano, le géant français de l’uranium, est aujourd’hui fortement remise en question. Selon des sources bien informées, le ministère nigérien des Mines aurait émis une note s’opposant au projet de lixiviation in situ proposé par Orano. Cette volte-face bouleverse les plans d’exploitation de ce gisement parmi les plus importants au monde, avec des réserves estimées à 200 000 tonnes.
Alors que l’on croyait, vu la récente annonce du géant français,que, malgré les tensions diplomatiques avec la France et l’intérêt grandissant de l’Iran et de la Russie, le Niger avait choisi de poursuivre son partenariat avec Orano, il apparaît que la réalité soit toute autre. Cette décision inattendue du gouvernement de transition nigérien introduit une incertitude majeure quant à l’exploitation d’Imouraren.
Les raisons précises de cette décision n’ont pas été officiellement divulguées, mais il semble que des défis techniques et des pressions politiques locales aient joué un rôle déterminant. Pour Orano, déjà actif sur les sites d’Arlit et d’Akokan, ce revers pourrait compromettre ses ambitions de renforcer sa présence au Niger. L’entreprise avait récemment investi dans la réouverture des infrastructures nécessaires, témoignant ainsi de sa confiance en l’avenir d’Imouraren.
Cette décision risque de redéfinir les dynamiques du secteur minier dans la région. Le rejet du projet d’Orano pourrait ouvrir la voie à d’autres acteurs, notamment l’Iran et la Russie, deux partenaires majeurs du nouveau regime militaire du Niger et qui ont exprimé un vif intérêt pour les ressources en uranium de ce pays d’Afrique de l’ouest.La compétition pour l’exploitation d’Imouraren est désormais plus ouverte que jamais, et le gouvernement de transition nigérien devra naviguer habilement entre les pressions économiques et les impératifs politiques.
Ce retournement de situation pose des défis majeurs pour le français Orano et pourrait redistribuer les cartes dans la compétition internationale pour l’uranium nigérien. À l’heure où le monde entier observe, une question persiste : à qui reviendra finalement l’exploitation de ce gisement stratégique ?