La récente décision de l’Agence Nationale d’Identification des Personnes (ANIP) de suspendre provisoirement la correction des données nominatives et la mise à jour des numéros de téléphone dans le registre national des personnes physiques a suscité la stupéfaction générale. Cette mesure, initialement inexpliquée, cache une affaire de corruption d’une envergure insoupçonnée.
Selon plusieurs sources concordantes, dix agents de l’ANIP ont été arrêtés et incarcérés depuis le vendredi dernier à la prison civile de Missérété. Présentés au procureur spécial de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET), ces agents sont accusés d’avoir monnayé des services pour lesquels ils n’avaient aucune habilitation officielle.
Selon notre source locale bien informée ces agents s’étaient engagés dans des activités illicites, percevant des pots-de-vin en échange de services non autorisés. Confronté à l’ampleur du scandale, le directeur général de l’ANIP Pascal Nyamulinda, avant de remettre sa démission le lundi dernier, a pris la décision de suspendre, à partir du 25 juin et jusqu’à nouvel ordre, toute correction des données nominatives au sein de l’agence.
Toutefois, nos informations indiquent que cette affaire de corruption n’est pas la cause de la démission de Pascal Nyamulinda. Selon des sources bien informées, le rwandais Nyamulinda, a été rappelé dans son pays pour une mission de haute importance, à la demande du président Paul Kagame, actuellement en pleine campagne pour un nouveau mandat.
