Urbanisme, Benin – Les inondations, ce fléau récurrent de Cotonou, sont-elles sur le point de devenir un lointain souvenir ? C’est l’espoir suscité par la réception provisoire des ouvrages du projet de gestion des eaux pluviales et de résilience urbaine, qui s’est tenue ce mercredi 17 juillet. Ce projet ambitieux, inscrit dans le Programme d’assainissement pluvial de Cotonou (PAPC) et financé par la Banque mondiale, marque un tournant majeur dans la lutte contre les inondations.
La cérémonie de réception a rassemblé Oswald Gangbo, coordonnateur du PAPC, les responsables de l’entreprise HNRB, ceux de la mission de contrôle, ainsi que certains élus de la municipalité de Cotonou. Tous ont souligné l’importance de ces travaux pour l’avenir de la ville.
Des réalisations structurantes pour une ville résiliente
Le projet global, financé par la Banque mondiale à hauteur de 17 094 082 367 FCFA, s’est déployé sur une période de deux ans et quatre mois. Les travaux réceptionnés, réalisés à Akpakpa Dodomè et Sètôvi à Vèdoko, englobent plusieurs volets essentiels.
Premièrement, le bassin de rétention dans le bassin versant Pa3, d’une capacité de 116 500 mètres cubes, va jouer un rôle crucial dans la gestion des eaux pluviales. Deuxièmement, les collecteurs d’assainissement pluvial, d’une longueur totale de 672 mètres linéaires dans le bassin versant Pa3 et de 935 mètres linéaires dans le bassin versant Y, permettront une meilleure évacuation des eaux. Troisièmement, le pavage des rues qui s’étend sur 8 555 mètres linéaires dans le bassin Pa3 et 1 626 mètres linéaires dans le bassin Y, couvrant un total de 26 rues, va améliorer la mobilité et la sécurité.
En tout, ce sont plus de 8,5 km de voies pavées, 1,5 km de collecteurs d’assainissement pluvial, et un bassin de rétention d’eau de 116 500 mètres cubes qui ont été réalisés. Des lampadaires publics ont également été installés, accompagnés de réserves de conservation de la biodiversité et d’espaces verts aménagés pour améliorer le cadre de vie des populations riveraines.
Des effets immédiats et tangibles
Ces nouvelles infrastructures promettent une réduction significative des inondations qui perturbent régulièrement la vie à cotonou. Selon notre source locale les résidents des zones concernées par les travaux bénéficient déjà d’une gestion améliorée des eaux pluviales, augmentant ainsi leur sécurité et leur qualité de vie. Le pavage des rues et l’ajout d’espaces verts transforment non seulement l’esthétique mais aussi la fonctionnalité de la ville.
Selon nos informations d’une source bien informée, le gouvernement béninois a pris l’engagement de financer l’entretien de ces infrastructures pour une période de trois ans, avec des fonds du budget national. Par la suite, la gestion sera transférée à la mairie de cotonou, garantissant ainsi la pérennité des ouvrages. Cette stratégie assure que les investissements réalisés ne seront pas vains et que la maintenance sera sans doute continue.
Ces infrastructures mettront-elles définitivement fin aux inondations à cotonou ? Si les signes sont encourageants avec cette réception provisoire des travaux, le succès dépendra de la gestion continue et de l’engagement des autorités locales. Avec cette avancée significative, la ville de cotonou semble bien partie pour surmonter ce défi de longue date et entrer dans une nouvelle ère de prospérité et de résilience.