Production, Bénin – La mise en service de l’unité de production semi-moderne de Djègbadji est programmée pour la fin de l’année 2024. L’annonce a été faite lors de la récente visite de l’ambassadeur de l’Inde au Bénin, S.E. Monsieur G. Balasubramanian, sur le site de production à Ouidah. En savoir plus.
L’objectif de la visite de l’ambassadeur, accompagné du consul honoraire de l’Inde au Bénin et du représentant résident du PNUD, était de s’enquérir des progrès réalisés dans le cadre du projet de promotion du sel local iodé « Xwladjè » (ProSel), dont le financement global est d’environ 2.874.673.073 FCFA.
Une révolution technologique au service des salicultrices
L’unité de Djègbadji est le fruit de plusieurs années d’innovation et de collaboration internationale. En intégrant des techniques semi-modernes, comme le séchage et l’évaporation de l’eau de mer, cette infrastructure vise à augmenter la productivité tout en réduisant la pénibilité du travail. Les nouvelles méthodes permettront de produire un sel local de haute qualité, compétitif sur le marché.
À noter que le succès de ProSel repose sur le soutien essentiel des partenaires internationaux, notamment les fonds IBSA (Inde, Brésil, Afrique du Sud) et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Ces partenaires ont fourni des ressources financières et techniques indispensables pour la mise en place de l’unité de production. Des innovations telles que le prototype de cuisson à vapeur de sel, développé par l’entreprise béninoise ATINGAN Solution, illustrent l’impact de cette coopération. Utilisant l’énergie solaire et des coques de noix de palme carbonisées, cette technologie offre des avantages écologiques et économiques.
Perspectives prometteuses et partenariats stratégiques
Depuis le lancement de ProSel en mars 2022, plus de 1700 salicultrices et saliculteurs ont été formés aux nouvelles techniques de production et à la gestion entrepreneuriale. Ces formations ont conduit à la création de 14 coopératives, renforçant la capacité organisationnelle des producteurs. De plus, la mise en place du dispositif de production de sel séché à Djègbadji a déjà prouvé son efficacité, avec une production de 400 kg de sel au premier trimestre 2024.
Avec l’ouverture imminente de l’unité semi-moderne, les perspectives sont prometteuses. Selon notre source locale bien informée des discussions avancées avec le Programme Alimentaire Mondial (PAM) visent à approvisionner les cantines scolaires en sel iodé Xwladjè, garantissant ainsi une source de revenus stable pour les producteurs locaux. Aussi, ProSel collabore également avec l’Agence Béninoise de Sécurité Sanitaire des Aliments (ABSSA) pour assurer que le sel produit respecte les normes de qualité et d’hygiène.
La mise en opération de l’unité de production semi-moderne de Djègbadji d’ici la fin de l’année symbolise une nouvelle ère pour la filière du sel au Bénin. Elle promet un avenir prospère et autonome pour les milliers de Béninois engagés dans cette activité traditionnelle, tout en assurant une production de sel durable et compétitive.