Gouvernance, Bénin – Le projet de loi de finances pour la gestion 2025, récemment transmis à l’Assemblée nationale, montre que l’État béninois prévoit d’emprunter une importante somme pour financer ses projets. Avec un besoin de 1 183,6 milliards de FCFA, le gouvernement a élaboré un plan qui permettra de trouver cet argent tout en maîtrisant la dette publique.
Cet article, explique les principales raisons de ces emprunts, les conditions de financement, et la manière dont l’État compte gérer la dette pour éviter un surendettement.
Pourquoi l’État doit-il emprunter en 2025 ?
Comme mentionné ci-dessus, le projet de budget de l’État pour 2025 prévoit un besoin de financement de 1 183,6 milliards de FCFA. Pour couvrir cette somme, l’État va avoir recours à plusieurs types d’emprunts. Le gouvernement béninois compte emprunter de l’argent de plusieurs sources, comme des prêts pour des projets, des émissions de bons et d’obligations et des prêts auprès des banques locales. En tout, 98 % du besoin de financement sera couvert grâce à ces emprunts. Les détails sont les suivants : 533,1 milliards de FCFA proviendront des prêts projets et programmes, 545,1 milliards seront obtenus grâce aux émissions de bons et d’obligations du Trésor, et 76,8 milliards proviendront des banques locales.
Pour ne pas trop s’endetter, le projet de loi de finances gestion 2025 a fixé un maximum de 1 400 milliards de FCFA pour les emprunts en 2025. Il a aussi limité le montant des garanties, c’est-à-dire les engagements que l’État peut prendre, à 200 milliards de FCFA. Ces mesures visent à garantir que l’État gère bien ses finances et que la dette reste soutenable.
Des conditions avantageuses pour les emprunts
Le projet de loi de finances, que les députés voteront dans les prochains jours, montre que le gouvernement mobilisera des emprunts extérieurs selon des termes indicatifs particulièrement favorables. Par exemple, certains prêts, d’après le projet de loi de finances gestion 2025, seront « hautement concessionnels », c’est-à-dire qu’ils auront des taux d’intérêt bas, des périodes de remboursement longues, allant jusqu’à 40 ans, et des périodes de grâce de 10 ans, c’est-à-dire des délais avant de commencer à rembourser. D’autres emprunts, à savoir concessionnels, semi-concessionnels et ceux des banques commerciales internationales, seront également avantageux avec des maturités plus courtes allant de 30 à 12 ans, mais toujours sous des conditions qui limitent la pression sur les finances du pays. Il est prévu pour ces trois derniers instruments des périodes de grâce allant de 10 à 3 ans.
Le plan de financement
Pour 2025, le Bénin va utiliser plusieurs moyens pour emprunter de l’argent. Par exemple, il va tirer des prêts pour des projets importants, recevoir de l’argent du Fonds Monétaire International, et vendre des titres publics pour obtenir des fonds. Le plan organise efficacement la diversification des sources de financement et garantit que le pays dispose de suffisamment de liquidités pour financer ses projets l’année prochaine.
À la lecture des annexes du projet de loi de finances gestion 2025, le gouvernement béninois est conscient de l’importance de bien gérer la dette. Selon les prévisions pour l’année prochaine, le Bénin n’aura pas de problème de surendettement. Le ratio entre la dette publique et le PIB restera à 38 % en moyenne sur les 10 prochaines années, bien en dessous du seuil de 55 %, qui est un repère important. Pour la dette extérieure, les chiffres montrent aussi que le pays reste loin des seuils critiques.
Ainsi, en 2025, le Bénin compte emprunter de manière responsable pour financer son développement tout en s’assurant de ne pas trop s’endetter. C’est une stratégie qui vise à soutenir la croissance économique sans mettre en danger la stabilité financière du pays. Toutefois, il faudra attendre la mise en œuvre concrète pour voir si la réalité suivra les ambitions affichées sur le papier.
