Politique, Bénin – Dans une déclaration à la presse, lue par son Secrétaire National à la Communication, Dr Guy Dossou MITOKPE, le 14 octobre 2024, le parti Les Démocrates a dénoncé une vaste campagne de diffamation visant à discréditer ses responsables et ses valeurs. Selon le parti d’opposition, depuis le 4 octobre 2024, une série d’articles à charge, relayés sur les réseaux sociaux, attaque violemment le parti, notamment par l’intermédiaire du journal en ligne « Le Béninois Libéré », dirigé par Aboubakar TAKOU.
Selon les responsables, cette campagne a débuté après la publication d’un communiqué du parti rappelant au président de la république, Patrice TALON, les attentes du peuple suite à l’arrestation d’anciens collaborateurs inculpés pour atteinte à la sûreté de l’État et blanchiment de capitaux. Le parti dirigé par l’ex président Yayi Boni signale une « cabale médiatique visant à le discréditer », fondée sur des « montages journalistiques » et une « stratégie faite de diffamations du parti et de ses principaux responsables politiques ».
Des accusations infondées pour affaiblir l’opposition
Selon les faits, le 4 octobre, dans un premier article publié sur les réseaux sociaux, Aboubakar TAKOU accuse les responsables du parti d’être sous l’emprise de l’homme d’affaires Olivier BOKO, en déclarant que « l’argent de Olivier BOKO fait perdre la tête aux responsables LD ». Malgré une indifférence notable de l’opinion face à ces premières accusations, le journaliste a récidivé le 12 octobre, avec une nouvelle manchette provocatrice : « Scandale au sein des partis de l’opposition et de leurs ramifications à l’étranger : LA PLUPART DES RESPONSABLES LD ÉTAIENT SALARIÉS CHEZ OLIVIER BOKO ».
Le parti Les Démocrates expose une escalade dans les attaques médiatiques, affirmant qu’elles sont destinées à « justifier ses états de service auprès de ses mandants ». Pour le parti, ces manœuvres visent principalement à détourner l’attention des véritables enjeux. D’après le parti d’opposition, « Monsieur TAKOU tente désespérément de détourner l’attention du peuple béninois sur les déchirements, la lutte fratricide au sein du pouvoir de la rupture et surtout son incapacité à apporter des solutions concrètes à la misère endémique du peuple, aux problèmes sécuritaires individuels et collectifs qui sévissent dans notre pays ».
Une réponse judiciaire ferme
Face à la gravité de ces accusations, le parti Les Démocrates annonce qu’il ne restera pas passif. Une procédure judiciaire est envisagée pour obliger le promoteur du journal à « apporter la preuve de ses allégations ». Le parti exprime sa détermination à défendre son honneur et celui de ses responsables, et rappelle que « toute tentative de diviser Les Démocrates est vaine et qu’en fait, rien ni personne ne pourrait porter atteinte à l’ancrage solide du parti au sein du peuple ».
Les Démocrates ont également profité de cette déclaration pour rappeler au président Patrice TALON les attentes du peuple béninois. Le parti réitère plusieurs exigences cruciales pour le retour à une gouvernance démocratique et respectueuse des droits fondamentaux. Parmi elles, la nécessité de « renouer avec les valeurs démocratiques et de l’État de droit » ainsi que d’« éviter les coups d’États institutionnels qui sont le terreau des coups d’États militaires ». Le parti appelle également à un « dialogue politique national inclusif pour régler les questions des détenus politiques, exilés politiques et procéder courageusement au réexamen du code électoral dans un esprit consensuel ».