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Projet de Transport Urbain à Parakou/Bénin: un taux d’exécution global de 66 % selon le rapport d’achèvement

Infrastructures Routières, BéninLe Projet de Transport Urbain à Parakou (PTUP), lancé pour améliorer la mobilité et la sécurité routière dans la troisième ville du Bénin, a fait l’objet d’un rapport d’achèvement publié le 11 octobre 2024, après une mission du 13 au 24 mai 2024. Ce rapport présente un bilan à la fois positif et contrasté, avec des réussites notables et des retards importants.

Parmi les réussites du projet, la réhabilitation des routes principales de Parakou est un point fort. Comme le précise le rapport, “les activités des composantes (1) (Aménagement de routes) et (2) (Libération des emprises) sont achevées à 100 %”. Cette amélioration a permis d’augmenter la vitesse moyenne de circulation de 15 km/h en 2013 à 46 km/h en 2020, soit une progression de 153 %. Les accidents de la route ont également été réduits.

Cependant, malgré ces avancées, le rapport souligne que “le taux d’exécution physique du projet est estimé à 66 %”. Certaines composantes, telles que le renforcement des infrastructures municipales, n’ont été réalisées qu’à 35 %. Le retard selon le rapport est principalement dû à la lenteur administrative et au manque de coordination entre les parties prenantes.

Les points critiques du projet

Un des défis majeurs a été la gestion des cofinancements. Le rapport note que “le fait de requérir la non-objection de tous les cofinanciers sur les dossiers d’acquisition […] allonge les délais”. Cela a particulièrement affecté la composante des infrastructures municipales, entraînant des retards importants. De plus, le recrutement tardif du Maître d’Ouvrage Délégué (AGETUR) en 2020, seulement trois mois avant la clôture prévue, a conduit à une prorogation de trois ans.

Ainsi, le rapport recommande désormais de “limiter le nombre d’activités à financement conjoint” pour éviter les blocages administratifs. Il suggère également d’établir dès le départ une “équipe de suivi dédiée”, comme cela a été fait en 2018 avec la création de la Cellule de Suivi des Projets Routiers (CSEPR-BAD).

Pour assurer l’achèvement du projet, le gouvernement est encouragé à mobiliser des fonds supplémentaires pour “compléter la réalisation de certaines infrastructures”, notamment celles prévues à la gare routière de la ville et le marché Azékê. Ces actions sont jugées nécessaires pour maximiser les bénéfices du PTUP.

Le Bilan

En dépit des difficultés, le PTUP a eu un impact tangible sur la mobilité urbaine et la sécurité routière à Parakou. “Les principaux effets attendus du projet relatifs à la mobilité urbaine et à la sécurité routière […] sont perceptibles et satisfaisants”, affirme le rapport. Toutefois, les retards dans certaines composantes, ainsi que la faible exécution des infrastructures municipales, laissent une impression d’inaccomplissement.

Avec un taux d’exécution global de 66 %, le projet a posé des bases solides pour l’avenir de Parakou, mais des efforts supplémentaires seront nécessaires pour atteindre tous les objectifs initiaux. Ce projet, bien qu’inachevé, représente une expérience riche en enseignements pour de futurs projets d’infrastructure au Bénin.

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