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À Cotonou, la BOAD renforce les compétences pour accélérer les décaissements

Marchés publicsLa Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) redouble d’efforts pour améliorer les taux de décaissement de ses financements, souvent entravés par une maîtrise insuffisante des procédures de passation des marchés. Depuis hier et jusqu’au 25 octobre, une formation se déroule à Cotonou, rassemblant une vingtaine d’acteurs clés de la commande publique, avec pour objectif de rendre plus efficace la gestion des fonds mis à disposition des États membres.

La BOAD a récemment mis en place une série de politiques et de procédures de passation des marchés, inspirées des meilleures pratiques internationales et des directives communautaires. Cette révision a pour but de remédier à la faible utilisation des fonds, car bien que la BOAD mobilise des ressources financières considérables pour le financement de projets de développement, leur décaissement est souvent freiné par la complexité des démarches administratives.

Lors de l’ouverture de la formation, Sandra Amichia, cheffe de mission résidente de la BOAD au Bénin, a souligné que la maîtrise insuffisante des procédures de passation des marchés représente l’un des principaux freins à l’absorption des crédits alloués. Elle a ainsi insisté sur l’importance d’organiser des formations spécifiques, comme celle ouverte hier, destinées à doter les acteurs publics des compétences requises pour évoluer efficacement au sein du cadre réglementaire complexe de la commande publique.

Objectifs et les grands axes

La formation en cours poursuit deux objectifs principaux. Premièrement, elle vise à doter les participants des compétences nécessaires pour mieux comprendre et appliquer les nouvelles procédures de passation des marchés, afin de faciliter la mise en œuvre rapide des projets financés par la BOAD. Deuxièmement, elle a pour ambition d’améliorer les taux de décaissement, souvent ralentis par la lenteur des processus administratifs, conduisant ainsi à une sous-utilisation des ressources disponibles.

Par ailleurs, cette formation, étalée sur cinq jours, s’organise autour de trois thématiques essentielles. En premier lieu, elle aborde les nouvelles politiques et procédures de passation des marchés, avec l’objectif de présenter aux participants les normes actualisées qu’ils devront désormais appliquer. Ces normes sont adaptées aux besoins actuels des projets de développement et visent à rendre les processus plus efficaces et conformes aux meilleures pratiques internationales.

Enfin, la formation s’intéresse à deux autres axes tout aussi importants. D’une part, elle traite des dossiers-types et canevas d’appels d’offres, en réponse aux difficultés rencontrées dans le respect des formalités administratives, en simplifiant cette étape clé pour permettre un accès plus aisé aux financements. D’autre part, elle se penche sur la lutte contre la fraude et la corruption, avec pour objectif de garantir l’intégrité des processus de passation des marchés et d’assurer que toutes les transactions respectent les normes éthiques, favorisant ainsi la transparence et la bonne gouvernance.

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