Gouvernance, Bénin – Le ministère de l’Économie et des Finances a publié, le mercredi 13 novembre 2024, son rapport d’exécution budgétaire au 30 septembre, dévoilant des résultats en nette amélioration pour les finances publiques du Bénin. Le déficit budgétaire national, qui s’établit à 353 milliards de FCFA, est en baisse de près de 20 % par rapport aux 440 milliards de la même période en 2023.
D’après le rapport, cette réduction du déficit marque l’efficacité des réformes budgétaires et fiscales mises en œuvre par le gouvernement pour renforcer les recettes de l’État, tout en maintenant un engagement fort envers les dépenses sociales et les investissements structurants.
Une hausse des recettes
Les recettes budgétaires du Bénin ont enregistré une hausse de 8,4 % par rapport à l’an passé, atteignant 1 539 milliards de FCFA à fin septembre 2024. Ce résultat, qui représente 74,2 % des prévisions annuelles, est, selon le résumé exécutif du rapport, le fruit de multiples réformes fiscales mises en place par le ministère de l’Économie et des Finances.
En élargissant l’assiette fiscale avec, entre autres, la taxation du commerce électronique, la digitalisation des procédures fiscales et l’introduction de la facture normalisée, le gouvernement a significativement augmenté les recettes. Le rapport d’exécution note également un accroissement de 9 % des revenus issus des régies, qui contribuent directement à la dynamique de consolidation budgétaire et à la maîtrise de l’endettement.
Des dépenses maîtrisées
Au cours des neuf premiers mois de 2024, l’État a déployé un effort notable pour orienter les dépenses vers des priorités sociales sans compromettre la discipline budgétaire. Selon les chiffres du ministère de l’économie et des Finances le taux d’exécution des dépenses budgétaires s’établit ainsi à 76,9 %, en phase avec les prévisions et les choix stratégiques du programme d’action gouvernemental.
Les dépenses sociales prioritaires, couvrant la santé, l’éducation, et le soutien aux ménages vulnérables, ont d’ailleurs dépassé leur objectif avec un taux d’exécution de 107,7 %. Ces investissements montrent “une volonté affirmée de réduire les inégalités tout en renforçant la protection sociale, dans un contexte où l’inflation pèse sur les ménages.”
Le rapport souligne également la mise en œuvre de “renoncements fiscaux” sur les produits de première nécessité, visant à alléger les dépenses courantes des foyers. Des projets d’infrastructures, comme les travaux d’assainissement urbain et de construction de logements sociaux, sont en cours pour “améliorer le bien-être des populations” et répondre aux enjeux d’inclusivité sociale.
Des investissements structurants au service d’une croissance inclusive
Le rapport évoque un taux d’exécution de 75,6 % pour les dépenses d’investissement, soit 721 milliards de FCFA engagés à fin septembre 2024. Cette gestion orientée vers les infrastructures stratégiques se concentre sur des projets à fort impact économique et social. Selon les données mis en avant, les investissements se répartissent dans les secteurs de l’énergie, des infrastructures, du transport et du numérique, mais aussi dans les initiatives de modernisation urbaine, comme “la construction de marchés modernes et le développement des réseaux d’assainissement.” Le ministère précise que ces projets visent à “consolider les bases d’une croissance inclusive”, contribuant à long terme à la stabilité et à la prospérité économique du pays.
