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Bénin : Que retenir de la spéciale journée Olivier Boko et Cie ?

L’événement, Bénin Le jeudi 28 novembre 2024, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a été le théâtre de deux affaires majeures. D’un côté, l’audiences devant la commission d’instruction de l’homme d’affaires Olivier Boko et de l’ex-ministre des Sports Oswald Homeky, tous deux poursuivis pour blanchiment de capitaux, corruption d’agent public et complot contre la sûreté de l’État. De l’autre, le procès de Hosée Houngnibo, soutien déclaré de Boko, accusé de harcèlement par voie électronique et d’incitation à la rébellion.

Ces dossiers, qui cristallisent l’attention nationale, marquent un tournant dans l’évolution des procédures judiciaires en cours.

Rejet des demandes en nullité pour Boko et Homeky

L’audience concernant Olivier Boko et Oswald Homeky portait principalement sur une requête stratégique de leurs avocats : l’annulation pure et simple de la procédure ainsi que des actes qui en découlent. Cette démarche visait à remettre en question les bases juridiques des accusations portées contre eux, notamment après l’annonce de la clôture de l’instruction par les magistrats. Les avocats des deux hommes ont insisté sur l’urgence d’ordonner des mesures d’instruction complémentaires, estimant que ces dernières sont essentielles pour établir la vérité et garantir une procédure équitable.

Selon les informations relayées par plusieurs médias présents sur place, la CRIET a rejeté toutes les demandes formulées par la défense. La commission d’instruction devra bientôt rendre sa décision. Elle pourra soit prononcer un non-lieu en faveur des accusés, soit décider de leur renvoi devant la juridiction de jugement pour un éventuel procès.

Hosée Houngnibo : Le parquet requiert deux ans de prison ferme

En parallèle, une autre audience importante se déroulait à la CRIET, concernant Hosée Houngnibo, coordinateur d’un mouvement appelant à la candidature de Boko pour les élections présidentielles de 2026. Interpellé le 7 octobre 2024, il est poursuivi pour des faits de harcèlement électronique et d’incitation à la rébellion, en lien avec ses publications critiques sur les réseaux sociaux après l’arrestation de son leader.

Selon les informations du site d’information Libre Express, Le deuxième substitut du procureur spécial a requis une peine de deux ans de prison ferme contre Hosée Houngnibo. Pour l’accusation, ses propos sur les plateformes numériques constituaient une menace directe à l’ordre public et une incitation au trouble.

Son avocat, Me François Kèkè, a toutefois contesté vigoureusement ces réquisitions, dénonçant une interprétation abusive des faits reprochés. « Les conditions liées aux infractions d’incitation à la rébellion ne sont pas réunies », a-t-il déclaré, ajoutant que les propos incriminés avaient été tenus dans un cadre politique, sans intention de harceler ou de troubler l’ordre public. Il a également relevé des irrégularités dans la procédure judiciaire, plaidant pour une relaxe pure et simple de son client. Le verdict dans cette affaire est attendu le 23 janvier 2024.

Des décisions cruciales à venir

Cette journée spéciale à la CRIET reflète davantage les tensions croissantes autour de ces affaires emblématiques. Si pour Hosée Houngnibo, le délibéré reste en attente, le sort d’Olivier Boko et d’Oswald Homeky dépendra de la décision prochaine des magistrats instructeurs.

Ces développements pourraient avoir des répercussions significatives, tant sur le plan judiciaire que sur l’arène politique béninoise, où ces affaires continuent de polariser l’opinion. Les semaines à venir seront donc décisives pour déterminer l’issue de ces dossiers sensibles.

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