Gouvernance, Bénin – Parmi les dispositions phares de la loi de finances 2025, adoptée le 5 décembre 2024 par l’Assemblée nationale, figure une réforme fiscale avantageuse ciblant des produits tels que l’alcool, le tabac et l’industrie des jeux de hasard. En savoir plus.
Les boissons alcoolisées désormais taxées de manière uniforme
Jusqu’à présent, la fiscalité sur les boissons alcoolisées variait entre 20 % pour les bières et cidres, et jusqu’à 45 % pour les liqueurs et champagnes. À partir de 2025, un taux unique de 15 % sera appliqué à toutes les catégories de boissons alcoolisées.
Cette simplification allège les charges des producteurs et importateurs et pourrait, à terme, faire baisser les prix pour les consommateurs. Cependant, cette mesure soulève des inquiétudes quant à une éventuelle augmentation de la consommation excessive, un enjeu de santé publique toujours d’actualité.
Le tabac et les jeux de hasard : entre réduction et redéfinition
Le taux d’imposition sur les produits du tabac baisse de 50 % à 40 %, un ajustement censé réduire la pression fiscale sur les importateurs tout en préservant les recettes publiques. Les allocations des revenus, elles, restent inchangées, 80 % pour le Trésor public et 20 % pour la promotion du sport.
Du côté des jeux, les casinos bénéficient d’une réduction de leur taux d’imposition, passant de 25 % à 15 %, visant à encourager leur développement. Pour les jeux en ligne, bien que le taux reste à 25 %, un changement important intervient à savoir la taxation qui sera désormais basée sur le produit brut des jeux (mises moins gains et bonus), et non plus sur le produit net, ce qui exclut les frais des opérateurs avant calcul. Cette modification pourrait significativement augmenter la contribution fiscale des entreprises du secteur.
Au bout du compte, ces ajustements fiscaux offrent des avantages notables aux entreprises, particulièrement dans les secteurs des boissons alcoolisées et des casinos, où les coûts sont allégés. Les consommateurs, eux, pourraient bénéficier de prix plus abordables. Cependant, l’on peut craindre une recrudescence des comportements à risque, notamment en matière d’alcool et de tabac.