Gouvernance, Bénin – Lors du Conseil des ministres de ce mercredi 12 mars 2025, le gouvernement béninois a validé la création du Cadre national de Concertation de l’Artisanat. Cette nouvelle instance vise à renforcer la structuration et la promotion du secteur artisanal, en harmonie avec les exigences du Code communautaire de l’artisanat de l’UEMOA.
Au Bénin, le secteur artisanal occupe une place essentielle dans l’économie nationale. Il représente une source importante d’emplois et contribue au développement local à travers la diversité des métiers et des savoir-faire traditionnels. Malgré son poids économique, il demeure confronté à des défis structurels qui limitent son plein essor.
La mise en place du Cadre national de Concertation de l’Artisanat, annoncée dans le compte rendu du Conseil des ministres, vient répondre à ces enjeux en créant un espace de dialogue et de coordination entre les acteurs du secteur. Cette initiative permettra de renforcer la gouvernance artisanale et d’accompagner l’État dans l’élaboration et la mise en œuvre de politiques adaptées aux réalités du terrain.
Une structure inclusive pour une meilleure organisation du secteur
La mise en place de ce cadre repose sur une démarche participative qui inclut l’ensemble des parties prenantes du secteur. Selon le compte rendu signé par le secrétaire général du gouvernement, Monsieur Édouard Ouin Ouro, il réunira les institutions étatiques concernées, la Chambre des métiers de l’Artisanat du Bénin ainsi que les faîtières des organisations professionnelles d’artisans. Cette configuration vise à garantir une meilleure représentativité et à favoriser une prise de décision concertée et efficace.
L’objectif est d’instaurer une gouvernance plus cohérente du secteur, en facilitant la mise en œuvre des réformes nécessaires. Ce cadre sera également chargé de veiller à l’application des normes communautaires de l’UEMOA en matière d’organisation artisanale et de contribuer à la structuration des différents corps de métier.
La mise en place de ce cadre constitue une avancée significative pour le secteur. Elle permettra aux artisans de bénéficier d’un accompagnement renforcé, de meilleures conditions de travail et d’un accès facilité aux financements. Cette réforme contribuera ainsi à l’émergence d’un artisanat organisé, valorisé et pleinement intégré aux dynamiques économiques du pays.
Il est important de souligner que le Recensement Général des Entreprises (RGE) de 2023 a révélé que les unités artisanales sont particulièrement présentes dans les départements de l’Atlantique, du Littoral et de l’Ouémé, avec des taux respectifs de 8,9%, 8,2% et 6,6%. Ces données témoignent de l’importance du secteur à l’échelle nationale et de la nécessité de le structurer pour lui permettre d’atteindre son plein potentiel.