Emploi formel, Bénin – L’indice de l’emploi dans les grandes entreprises béninoises poursuit sa courbe ascendante. D’après les dernières données de la Direction de la Prévision et de la Conjoncture du ministère de l’Économie et des Finances, consultées par La Marina BJ, une hausse de 2,1 % a été enregistrée en mars 2025 par rapport au mois précédent.
En trois mois, l’indicateur est passé de 112,1 en janvier à 120,2 en février, avant d’atteindre 122,7 en mars.
Les piliers de la croissance
Cette dynamique mensuelle positive est portée par des secteurs clés de l’économie nationale. Les autres industries manufacturières arrivent en tête, avec une flambée de 11,5 %, suivies du commerce (+10 %), des travaux de construction (+9,9 %), ainsi que des postes et télécommunications (+8,4 %). D’autres secteurs enregistrent également une progression : les produits des industries extractives (+8,2 %), le transport (+4 %), les industries agroalimentaires (+3,5 %), les banques et SFD (+2,8 %) et les autres activités financières (+2,5 %).
Sur une base annuelle, le tableau reste encourageant. L’indice global de l’emploi affiche une croissance de 6,9 % par rapport à mars 2024, traduisant une consolidation progressive du marché du travail formel au sein des grandes entreprises du Bénin.
Des disparités sectorielles
Si la tendance globale est au redressement, l’analyse par secteur révèle toutefois des disparités. Les industries extractives confirment leur dynamisme avec un indice en forte hausse (de 554,1 à 599,4), tout comme les industries agroalimentaires (de 108,2 à 112). Les télécommunications poursuivent leur envolée (de 112,6 à 122).
Mais certains segments accusent un repli. Le secteur de l’hébergement et de la restauration chute de 122,5 à 103,4 points, vraisemblablement en raison d’un essoufflement post-saisonnier. Même constat pour l’électricité, le gaz et l’eau (de 91,7 à 90,2), ainsi que pour le secteur des assurances (de 134,3 à 133,1), en légère baisse.
Cette évolution globale, bien que modérée, envoie, selon notre spécialiste à la rédaction, un signal positif quant à la résilience du tissu économique béninois. D’après lui, elle met également en lumière l’importance d’un soutien constant aux secteurs porteurs, tout en identifiant ceux qui nécessitent des réajustements structurels.
