Numérique, Bénin, Afrique — Du Palais des Congrès, où se sont réunies délégations africaines et experts internationaux, s’est élevée, ce 14 mai 2025, une voix portée par la conviction d’un progrès numérique africain maîtrisé : celle du président de l’Assemblée nationale béninoise, Louis Vlavonou.
À l’ouverture du Sommet mondial sur la société de l’information en Afrique (SMSI+20), placé sous l’égide des Nations unies, le premier responsable du Parlement béninois a livré un plaidoyer sans détour : l’Afrique doit s’approprier les technologies du numérique pour transformer sa gouvernance, et le Bénin entend bien montrer la voie.
Une révolution silencieuse
Vingt ans après les premières assises du SMSI, le sommet revient sur le continent pour dresser le bilan d’une ambition collective : réduire la fracture numérique et mettre les TIC au service du développement durable. Mais au-delà des discours, c’est un exemple concret que Louis Vlavonou a voulu porter à la connaissance de l’audience : celui de son propre pays.
« Aujourd’hui, au Bénin, plus de 85 % des services publics sont accessibles en ligne », a-t-il déclaré avec fierté, saluant les efforts menés par le ministère du Numérique et de la Digitalisation. Une avancée qui n’est pas qu’administrative, selon le président de l’Assemblée nationale. Elle traduit, d’après lui, une volonté politique d’en finir avec certaines pratiques obsolètes, voire corruptrices. « Grâce à la dématérialisation, le contact entre les usagers et le service public a été réduit », a-t-il précisé. Résultat : plus de transparence, moins d’intermédiaires, et une administration plus performante.
Une Afrique en mutation numérique
En évoquant le SMSI comme une « dynamique planétaire de partage de bonnes pratiques », le président du Parlement béninois inscrit le sommet dans une logique de continuité et de maturation. De forum de dialogue, l’initiative est devenue, au fil des ans, un outil d’influence stratégique. « Des initiatives emblématiques comme le Partenariat mondial sur l’intelligence artificielle ont vu le jour », a rappelé Vlavonou, évoquant une Afrique qui, désormais, ne veut plus être seulement spectatrice, mais actrice de la gouvernance numérique mondiale.
À travers son allocution d’ouverture, le président Louis Vlavonou a affirmé sans ambages la posture du Bénin : celle d’un État qui mise sur le numérique pour structurer une nouvelle relation entre citoyens et institutions. Ce virage, amorcé depuis plusieurs années, s’est accéléré grâce à une vision stratégique pilotée au plus haut niveau. Qu’il s’agisse de l’enregistrement civil en ligne, des démarches administratives dématérialisées ou du déploiement d’infrastructures numériques, le pays avance à pas sûrs vers une administration moderne.
En accueillant le SMSI+20, le Bénin ne cherche pas seulement à briller sur la scène diplomatique. Il endosse le rôle de vitrine d’un continent en transition numérique, où les défis sont nombreux, mais les ambitions pleinement assumées.