Infrastructures, Bénin – La Marina BJ est en mesure de confirmer que le processus en vue de l’attribution du contrat de mission d’études techniques (APD & DAO), de surveillance et de contrôle des travaux de construction et d’équipements d’un abattoir moderne à Parakou, démarré le 31 mai 2024, a pris fin. C’est le groupement SONED Afrique / HYDRO Génie / IMHOTEP NB Group, de nationalité sénégalaise, qui a été retenu – sur six soumissionnaires – pour l’exécution de cette mission stratégique.
Derrière cette annonce se profile une avancée majeure pour l’un des projets les plus emblématiques du Programme de développement des filières lait et viande (PRODEFILAV-PEL/Bénin). Dans une région où l’élevage constitue un moteur essentiel de l’économie locale, la mise en place d’un abattoir moderne à Parakou incarne les ambitions du gouvernement béninois de moderniser la chaîne de valeur viande et de mieux structurer les débouchés pour les producteurs.
Le groupement d’ingénierie sénégalais aura pour responsabilité de conduire l’ensemble de la mission technique : des études détaillées (Avant-Projet Détaillé et Dossier d’Appel d’Offres) à la surveillance et au contrôle des travaux, jusqu’à leur achèvement. Selon nos informations, le démarrage officiel de cette mission est prévu pour le 21 juillet 2025, pour une durée de vingt mois, dont quatre mois seront consacrés à la phase d’études, suivis de seize mois de supervision des travaux.
Cette mission est financée grâce à l’accord de prêt et de don conclu par le gouvernement béninois avec la Banque africaine de développement (BAD), le 23 février 2022. Le montant prévisionnel alloué au groupement s’élève à 202 328 250 FCFA.
Un projet structurant pour la filière viande
Inscrit parmi les 11 projets autorisés en septembre 2024 dans le cadre du PRODEFILAV (LMBJ 12/09/24), l’abattoir de Parakou est appelé à devenir un maillon clé du dispositif national de transformation de la viande. Son coût global, estimé à 5,1 milliards de FCFA, traduit l’importance stratégique que le gouvernement béninois accorde à la structuration de la filière bovine.
À terme, l’abattoir devrait permettre une amélioration substantielle de la qualité sanitaire des produits carnés, tant pour le marché intérieur que pour les exportations vers les pays voisins. Il contribuera également à l’émergence d’un pôle agro-industriel au nord du pays, en favorisant la création de valeur ajoutée et l’insertion professionnelle dans les filières animales.
Avec cette attribution de contrat, le projet entre désormais dans sa phase opérationnelle. Reste à suivre le bon déroulement des travaux et leur conformité aux exigences techniques et environnementales.
