Agriculture, La Marina BJ – Du nord au sud, huit communes béninoises s’apprêtent à accueillir de nouveaux vergers d’anacardiers. Pour assurer leur réussite, le gouvernement introduit une solution innovante qu’est l’usage massif d’hydro-rétenteurs d’eau destinés à sécuriser la phase critique de croissance des jeunes plants.
Dassa-Zoumé, Parakou, Djougou, Malanville, Kandi, Natitingou, Pobè et Bohicon sont les localités concernées par cette initiative. L’opération, évaluée à 137,18 millions de F CFA, s’inscrit dans le cadre du Programme national de développement des filières à haute valeur ajoutée (PNDF-HVA), dont l’anacarde constitue un pilier majeur.
Une réponse à la contrainte hydrique
Le projet, piloté par le ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche à travers l’Agence territoriale de développement agricole du pôle 4, prévoit le déploiement de 28 tonnes d’hydro-rétenteurs. Selon une source proche du dossier, la capacité de ces intrants à stocker et restituer l’humidité au niveau des racines devrait limiter le stress hydrique des jeunes plants, améliorer leur taux de reprise et renforcer la résilience des plantations face aux aléas climatiques.
Au-delà de l’innovation technique, le choix des communes illustre la volonté du gouvernement de renforcer la dynamique territoriale autour de l’anacarde. Avec ce programme, le Bénin confirme son ambition de consolider une filière génératrice d’emplois et de devises, tout en s’affirmant davantage sur le marché mondial de la noix de cajou.
Une filière en pleine expansion
Derrière le coton, l’anacarde occupe désormais une place centrale dans l’économie béninoise. Avec un potentiel national estimé à 42,9 millions d’anacardiers en production, dont 77 % concentrés dans le quatrième pôle agricole, la filière est en pleine expansion. Après une récolte de 203 844 tonnes en 2023-2024 (+9 %), le gouvernement table sur 225 000 tonnes pour la campagne de cette année.
Selon un rapport de la Direction générale de l’Économie, la filière pèse 3 % du PNB, 25 % des revenus agricoles d’exportation et environ 200 000 emplois directs et indirects (LMBJ du 04/07/2025). En conjuguant innovation technique et expansion territoriale, le Bénin ambitionne de faire de l’anacarde un levier de croissance inclusive et durable, renforçant sa visibilité sur le marché mondial de la noix de cajou.
 
										 
										 
										 
										 
			 
				 
				 
				