Énergie, La Marina BJ – Trois ans après la mise en service de la première centrale photovoltaïque de 25 MWc, une nouvelle tranche de capacité équivalente est lancée en novembre 2024. Pour encadrer cette extension stratégique, la Société béninoise de production d’électricité (SBPE) a finalement confié au cabinet EGNON CONSULTING la mission d’assistance à maîtrise d’ouvrage.
Baptisé « Projet TTC », en référence au consortium mené par Toyota Tsusho Corporation, associé à RMT Eiffage et Elektrotechnik GmbH, le chantier vise à porter à 50 MWc la puissance totale du site. L’opération bénéficie d’un financement croisé mobilisant l’Agence française de développement (AFD), l’Union européenne et la coopération japonaise. Pour le gouvernement béninois, il s’agit d’une pièce maîtresse dans la stratégie engagée depuis 2016 pour renforcer l’autonomie énergétique et réduire la dépendance aux importations.
La mission confiée à EGNON Consulting
Par un formulaire signé du prestataire le 28 août 2025 et consulté par La Marina BJ, la SBPE a officialisé récemment Consulting comme vigie technique et institutionnelle du projet. Le cabinet, qui œuvrent dans les secteurs des Energies renouvelables, de l’accès à l’énergie et de la Conformité environnementale et sociale des infrastructures, a pour mandat d’appuyer l’Unité de gestion du projet (UGP), de contrôler la conformité des travaux réalisés par l’EPC et de garantir la mise en œuvre des engagements sociaux et environnementaux, notamment le Plan de gestion environnementale et sociale (PGES) et le Plan d’actions de réinstallation et de compensation (PARC). En clair, un rôle d’interface entre l’État, les bailleurs et les opérateurs, destiné à sécuriser chaque étape du chantier jusqu’à la mise en service.
Selon nos informations, le contrat attribué à EGNON Consulting est évalué à 324,8 millions de FCFA. Il aurait été conclu par entente directe, après l’échec de l’avis à manifestation d’intérêt lancé en 2022. Cette solution a permis d’accélérer la désignation du cabinet alors même que les travaux avaient été officiellement lancés en novembre 2024.
Des travaux aux multiples volets
L’extension d’Illoulofin ne se limite pas à l’installation de milliers de panneaux solaires en silicium cristallin. D’après les informations recueillies auprès de notre source bien informée, le projet englobe des travaux préliminaires de voiries et réseaux divers (VRD) ; la mise en place des structures de support pour les modules photovoltaïques ; le déploiement du réseau courant continu (CC) reliant les panneaux aux onduleurs ; la fourniture et l’installation des onduleurs et du réseau basse tension (CA BT) ;
Aussi, la construction d’un poste de transformation regroupant transformateurs, cellules haute tension et équipements de protection ; la réalisation du réseau courant alternatif haute tension (CA HT) et de la ligne 20 kV de raccordement au poste de la CEB à Onigbolo ; ainsi que la mise en place de bâtiments d’exploitation et services auxiliaires (réservoirs d’eau, équipements de maintenance, systèmes de surveillance).
Au bout du compte, le complexe solaire d’Illoulofin devrait produire près de 70 GWh par an, de quoi alimenter plusieurs centaines de milliers de foyers et soutenir une demande nationale en hausse de plus de 7 % par an.
