Santé, La Marina BJ – L’exécutif béninois a validé, par le décret n°2025-682 signé le 5 novembre 2025, l’intégration de cinq professionnels de santé étrangers dans les formations sanitaires publiques. L’acte réglementaire, adopté en Conseil des ministres il y a deux semaines, encadre l’exercice de ces praticiens dont les compétences répondent à des besoins identifiés dans des domaines médicaux hautement techniques.
Bien que le décret signé par le président Patrice Talon et contresigné par les ministres Romuald Wadagni, Benjamin Hounkpatin et Éléonore Yayi Ladekan ne détaille pas les structures sanitaires publiques concernées, il s’inscrit dans un contexte marqué par l’ouverture progressive des services spécialisés du Centre Hospitalier International de Calavi (CHIC Bénin) au public. La décision repose quand même sur une série de textes récents qui réorganisent les professions médicales et pharmaceutiques au Bénin.
Le décret s’appuie notamment sur les nouvelles dispositions régissant l’Ordre national des Médecins et l’Ordre national des Pharmaciens, adoptées en juillet 2025. Ces textes actualisés définissent clairement les obligations professionnelles, les exigences déontologiques et les conditions d’inscription des praticiens, garantissant ainsi un environnement réglementaire solide pour l’accueil de ces professionnels étrangers.
Des profils spécialisés pour des missions ciblées
Selon le décret, il s’agit de quatre médecins et d’une pharmacienne dont l’autorisation d’exercer couvre des périodes allant d’un à trois ans. Le Dr Luis Manuel Teixeira, spécialiste en oncologie médicale, bénéficie d’une autorisation de deux ans. Mme Blandine Isabelle Gérard, pharmacienne, est admise pour une année. Le Dr Hasnae Laatoub, pneumologue, peut exercer pour trois ans, tandis que le Dr Paul Menguy, chirurgien digestif, reçoit une autorisation de deux ans. Enfin, le Dr Danielle Vanessa Nditifei Ndoh, radiothérapeute, obtient également une autorisation de deux ans. Le choix de ces spécialités témoigne de la volonté de renforcer des unités cliniques stratégiques dans la prise en charge des maladies chroniques et complexes.
Conformément à l’article 2 du décret, les praticiens devront être inscrits sur une liste spéciale tenue par l’Ordre professionnel dont ils dépendent. Cette inscription implique le respect des règles déontologiques en vigueur au Bénin ainsi que le paiement des cotisations exigées, comme pour tout membre des Ordres des médecins ou des pharmaciens. Cette exigence garantit que l’exercice de ces professionnels se fera dans les mêmes conditions de discipline et de responsabilité que celui des praticiens nationaux.
Un mécanisme de reconduction encadré
Le texte prévoit la possibilité de prolonger la durée d’autorisation si les bénéficiaires en font la demande et si le ministère de la Santé l’estime nécessaire. Cette faculté de prorogation permet d’adapter la présence de ces compétences étrangères à l’évolution des besoins du système de santé, tout en maintenant un contrôle étroit sur la durée et les conditions de leur exercice.
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